Sébastien Lecornu souhaite s'attaquer aux privilèges des anciens ministres, une mesure symbolique
Si les gouvernements changent, la dette, elle, reste le même. Alors que le gouvernement a toujours pour objectif de réaliser 44 milliards d'euros d'économies, Sébastien Lecornu souhaite s'attaquer aux privilèges des anciens ministres. Une mesure symbolique pour l'opinion publique.
"On ne peut pas demander aux Français de faire des efforts si ceux qui sont à la tête de l'État n'en font pas", assure Sébastien Lecornu. Afin de donner des gages et envoyer un message à l'opinion publique, le nouveau locataire de Matignon veut s'attaquer aux privilèges des anciens ministres.
1.5 millions d'euros par an
Tout juste nommer à la tête du gouvernement, Sébastien Lecornu, entend prendre des mesures symboliques pour l'opinion. Exit les avantages des anciens ministres et surtout des Premiers ministres, tels que les véhicules avec chauffeur sans limite de temps, protection policière sur demande ou encore, mise à disposition d'un secrétariat particulier pendant dix ans avant l'âge de 67 ans. "La réforme, ce n'est pas toujours les autres", justifie le successeur de François Bayrou.
La mesure proposée rapporterait près d'1.5 million d'euros par an. Si cela représente une part infime des 44 milliards d'euros d'économies voulues par le gouvernement, elle a, du moins, valeur d'exemple. La proposition est d'ailleurs approuvée par les principaux concernés, à l'image de Dominique de Villepin. Premier ministre entre 2005 et 2007, il se dit d'accord pour mettre fin à ses privilèges, lui qui a coûté près de 200.000 euros à l'État en 2023, au même titre que Bernard Cazeneuve, chef de gouvernement de François Hollande durant seulement cinq mois.