Après la chute du gouvernement de François Bayrou, l'urgence d'un budget pour la France
Le Premier ministre remet sa démission ce mardi 9 septembre 2025, après avoir été censuré par l’Assemblée nationale sur son budget de 44 milliards d’euros. À l’instabilité politique s’ajoute désormais une incertitude budgétaire : rien ne garantit que la France disposera d’un budget validé au 1er janvier 2026.
François Bayrou va faire ses adieux à Matignon ce mardi 9 septembre 2025, censuré la veille à l’issue du vote de confiance qu’il avait lui-même sollicité.
Le Premier ministre est tombé avec son budget à 44 milliards d’euros. À la crise politique s’ajoute désormais une incertitude budgétaire. Au point qu’à ce stade, rien ne permet de garantir que la France aura le 1er janvier 2026.
Des incertitudes
Deux options possibles se présentent. La première : Emmanuel Macron nomme un Premier ministre dans les jours qui viennent. Le gouvernement est annoncé dans la foulée et il dépose un nouveau projet de budget au plus tard, le 1er octobre. Le Parlement dispose alors de 70 jours pour l’examen et le vote.
Mais vu la situation politique, c’est mission impossible, selon Anthony Morlet-Lavidalie, économiste chez Rexecode. "Ne serait-ce qu'un budget qui serait moins disant en termes d'économie paraît difficile à faire adopter tant les clivages politiques sont importants. Le scénario central, c'est qu'on revive ce que l'on a connu l'an passé avec une obligation de passer en loi spéciale, c'est-à-dire la reconduction du budget pour le début d'année 2026", détaille le spécialiste.
Déjà appliquée en début de l’année, la loi spéciale autorise le gouvernement à collecter les impôts et reconduit à l’identique les dépenses du budget de l’année précédente.
Dans l’hypothèse de son utilisation, la réduction du déficit public serait hautement compromise et la situation des finances publiques françaises deviendrait encore plus dramatique.