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Augmentation de la taxe foncière : la colère des propriétaires

Barthélémy Philippe . 1 min
Les propriétaires encore tapés au portefeuille : leur colère après la hausse annoncée de la taxe foncière
Les propriétaires encore tapés au portefeuille : leur colère après la hausse annoncée de la taxe foncière Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP / © Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

La taxe foncière va augmenter d’office d’une soixantaine d’euros en moyenne en 2026 pour 7,4 millions de logements. En cause, Bercy qui veut mettre à jour les critères de confort, c’est-à-dire des caractéristiques du logement comme le raccordement à l’eau, à l’électricité, l’existence de toilettes ou d’une baignoire, dont la prise en compte dans la base taxable fait gonfler artificiellement la taille du logement.

Une mise à jour des fichiers de logements par le ministère de l'Économie va provoquer l'augmentation de la taxe foncière pour 7,4 millions de logements en 2026, a indiqué Bercy, ce mercredi 19 novembre. "C'est une question d'efficacité et d'équité de l'impôt : que chacun paie selon le type de logement qu'il détient", justifie le cabinet de la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin.

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Payée par quelque 32 millions de propriétaires, la taxe foncière repose, en plus de la surface en mètres carrés, sur des critères dits "de confort" tels que la présence d'eau courante, d'électricité, de WC ou de lavabos dans le logement. La présence de chacun de ces éléments augmente artificiellement le nombre de mètres carrés pris en compte, et mécaniquement le montant de la taxe foncière. En moyenne la hausse sera de 63 euros par logement. 

"Emmanuel Macron décide d’appauvrir les communes"

Les propriétaires sont en colère. À l’image de Romain, 34 ans, qui consacre un tiers de son salaire au remboursement du crédit  de son studio parisien. "Je suis allé voir mes trois dernières taxes foncières. En 2023, le taux est passé de 13 à 20% à Paris et là, le gouvernement m’annonce qu’un robinet ou de l’électricité c’est un confort alors que c’est la base. Ce n'est pas être riche, d’autant que j’habite dans un 26m²", a déclaré Romain à Europe 1.

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"Emmanuel Macron décide d’appauvrir les communes avec la suppression de la taxe d’habitation et la baisse des subventions et il essaie de se rattraper sur la taxe foncière, je trouve ça vraiment injuste", a ajouté le trentenaire.  De son côté, le président de l’Union nationale des propriétaires immobiliers, Sylvain Grataloup, fustige le matraquage fiscal dont ils sont victimes. 

"C’est honteux, c’est scandaleux. Une nouvelle fois, on accable les propriétaires à travers l’augmentation de la taxe foncière en 10 ans c’est près de 40%. Les propriétaires n’y arrivent plus. Considérer que ce sont des privilégiés, ça suffit. Ce sont des Français moyens et si on veut relancer l’économie c’est peut-être sur ces Français moyens qu’il va falloir compter", insiste Sylvain Grataloup. Pour tenter de calmer la fronde, la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a promis de faire un point d’étape sur la mesure, dans quelques mois.