Jair Bolsonaro refuse le confinement pour ne pas ruiner le Brésil

Jair Bolsonaro refuse le confinement
Jair Bolsonaro refuse le confinement
  • Copié
Olfa Ayed avec AFP , modifié à
Alors que la planète prend des mesures pour limiter la propagation du coronavirus, Jair Bolsonaro a annoncé, mardi 24 mars, rejetter le confinement pour ne pas ruiner le Brésil. Le pays compte déjà 46 morts du COVID-19 et plus de 2000 personne contaminées.

Le président brésilien, Jair Bolsonaro, a dénoncé, mardi 24 mars, les mesures de confinement prises par différents Etats et municipalités de son pays pour lutter contre le coronavirus. Il compare ces mesures à une politique de la "terre brûlée" qui menace de ruiner la première économie d'Amérique latine. Pourtant, le COVID-19 a déjà fait 46 victimes au Brésil et 2201 personnes sont contaminées. "Le virus est arrivé au Brésil, nous le combattons et ce sera bientôt fini. Notre vie doit continuer. Les emplois doivent être maintenus. Les familles doivent continuer à vivre. Oui, nous devons en revenir à la normalité", a-t-il déclaré.

"Les autorités de certains Etats et municipalités doivent renoncer au concept de la terre brûlée: l'interdiction des transports, la fermeture des commerces et le confinement massif", a affirmé Bolsonaro dans un discours retransmis à la radio et à la télévision.

"Pourquoi fermer les écoles ?"

"Nous devons maintenir les emplois et préserver l'approvisionnement des familles", a-t-il ajouté. Jair Bolsonaro a minimisé les risques liés à la pandémie de Covid-19, qui a déjà tué plus de 18.000 personnes dans le monde et forcé un tiers de l'humanité à respecter de strictes mesures de confinement.

"Le groupe à risques, c'est celui des personnes de plus de 60 ans. Alors pourquoi fermer les écoles?" s'est interrogé M. Bolsonaro. Le président d'extrême droite a accusé les médias de répandre "l'hystérie" face à la pandémie et a affirmé que le Brésil était à l'abri, grâce selon lui à son climat chaud et à sa population majoritairement jeune.

Face à la pandémie, plusieurs Etats et villes du Brésil ont adopté des mesures de fermeture des entreprises et services publics et de confinement de la population, notamment l'Etat de Sao Paulo, le plus riche du Brésil.