Budget 2026 : ce qu'il faut retenir de la conférence de presse de François Bayrou
Le Premier ministre François Bayrou a donné une conférence de presse de rentrée ce lundi. Un mois et demi après ses annonces visant à économiser 44 milliards d'euros en 2026, le chef du gouvernement a annoncé sa volonté de demander un vote de confiance le 8 septembre prochain à l'Assemblée. Il s'expose ainsi à la censure du gouvernement.
François Bayrou se mobilise. Ce lundi 25 août, le Premier ministre a donné une conférence de presse de rentrée, un mois et demi après celle du 15 juillet consacrée au budget 2026. Celle-ci a particulièrement marqué les esprits puisque le locataire de Matignon y a énuméré les mesures - suppression de deux jours fériés, année blanche fiscale... - visant à faire 44 milliards d'euros d'économies. Ce lundi, il a annoncé qu'il demanderait un vote de confiance à l'Assemblée nationale le 8 septembre prochain, s'exposant ainsi à la censure.
Les principales informations :
- François Bayrou a donné une conférence de presse de rentrée ce lundi
- Le Premier ministre fait face à une rentrée explosive, entre menaces de motions de censure déposées par l'opposition et appels à bloquer le pays le 10 septembre
- Le chef du gouvernement alerte du "danger immédiat" du surendettement
- François Bayrou va demander le vote de confiance de l'Assemblée le 8 septembre
"Notre survie dépend du vote de chacun des parlementaires"
Refusant l'idée selon laquelle l'avenir du gouvernement dépendrait du Rassemblement national - qui pourrait voter la censure mais pas avant la présentation du projet de loi de finances de la Sécurité sociale - François Bayrou assure que "notre survie dépend du vote de chacun des parlementaires".
"Le risque suprême, c'est de ne rien faire"
François Bayrou prend le risque de tomber avant même la fin de l'été. "Oui, c'est un risque", confirme-t-il. "Mais le risque suprême, c'est de ne rien faire", justifie-t-il.
"Le Parlement aura la décision entre ses mains"
À travers cette décision, François Bayrou veut placer le Parlement devant ses responsabilités. "Le gouvernement va prendre les siennes", assure-t-il.
François Bayrou va demander un vote de confiance à l'Assemblée le 8 septembre
Le Premier ministre va demander à l'Assemblée nationale un vote de confiance le 8 septembre prochain, soit deux jours après la journée de mobilisation voulue par de nombreux syndicats. Ce qui signifie qu'il engagera, ce jour-là, la responsabilité du gouvernement et s'exposera donc à une motion de censure. François Bayrou prononcera ce jour-là une "déclaration de politique générale" centrée sur "la maîtrise de nos finances".
François Bayrou déplore "un débat dévoyé"
"Le débat devrait être centré sur la nécessité vitale de dépenser moins et de produire plus", estime le Premier ministre qui poursuit : "Ce débat a été dévoyé et déplacé. Il n'a plus été question de l'impérieuse nécessité d'agir mais seulement des mesures prises une par une". Le chef du gouvernement cite en exemple la possible suppression de deux jours fériés, un projet qui rencontre une vive opposition des Français.
"La dette, c'est chacun d'entre nous"
"La dette, ce ne sont pas les gouvernements qui la consomment. Elle a été consommée en dépense courante et en protection de nos concitoyens", estime François Bayrou, citant notamment l'exemple du Covid. "La dette, c'est chacun d'entre nous", résume-t-il.
"Notre liberté et notre souveraineté sont en jeu"
"Notre liberté et notre souveraineté sont en jeu", assure François Bayrou. "Il serait beaucoup plus facile de ne rien voir. Mais il n'y a aucun moyen de s'en sortir si on ne prend pas conscience de la gravité de ce risque et de cette facilité", ajoute-t-il.
"La dépendance à la dette est devenue chronique", regrette François Bayrou
"La charge de la dette va devenir cette année le budget le plus important de la nation. Les annuités que nous allons rembourser vont être plus lourdes que le budget de l'Éducation nationale", illustre François Bayrou selon qui "la dépendance à la dette est devenue chronique".
"Notre pays est en danger"
"Un danger immédiat pèse sur nous. Nous sommes en risque de surendettement", alerte François Bayrou qui rappelle le chiffre de 2.000 milliards d'euros qui correspond à l'accroissement de la dette française en l'espace de 20 ans.
Bayrou déplore le paradoxe de la France
Citant tous les atouts dont dispose la France - les sciences, les mathématiques, l'automobile, le luxe ou encore l'agriculture - François Bayou pointe néanmoins un "paradoxe". Celui d'une France "à la traine", plombée par "un commerce extérieur en berne".
Une Europe "trop souvent divisée"
Selon le Premier ministre, l'Europe est "trop souvent divisée" pour pouvoir peser dans cette guerre commerciale, "chacun essayant de rechercher d'abord ses propres avantages".
La question de la guerre commerciale
François Bayrou dénonce la "concurrence déséquilibrée et déloyale" de la "puissante Chine" ainsi que la hausse des droits de douane imposée par Donald Trump.
Bayrou évoque le contexte international
"Les grands empires ont choisi d'imposer leur loi par la force", indique François Bayrou, évoquant notamment "l'assaut jamais interrompu par la Russie en Ukraine" mais également la crise au Moyen-Orient depuis "le pogrom du 7-Octobre".
François Bayrou prend la parole
Le Premier ministre vient d'arriver devant les journalistes. Il va prendre la parole devant plusieurs membres de son gouvernement, présents dans la salle.
Prendre les Français à témoin
François Bayrou va prendre les Français à témoin pour essayer de faire pencher la balance en sa faveur. "J'ai la certitude que les Français prendront conscience de la gravité de la situation", a affirmé le Premier ministre dans les colonnes du Parisien. Pour survivre à la motion de censure qui sera déposée par la France insoumise, François Bayrou mise sur une vaste adhésion populaire à son programme. Seule l'adhésion des Français peut faire basculer ce rapport de force, selon le locataire de Matignon.