Les candidats aux élections européennes tentent de mobiliser les électeurs à deux jours du scrutin.   2:46
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avec AFP , modifié à
À deux jours du scrutin, les têtes des listes et présidents de partis tentent de mobiliser les électeurs pour un vote dont le taux de participation s'annonce faible.

Dernières heures pour convaincre : à deux jours du scrutin, les candidats aux Européennes jettent leurs ultimes forces dans la bataille, qui s'annonce pour l'essentiel comme une réplique, par listes interposées, du duel de 2017 entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

La campagne prendra fin vendredi à minuit, et les électeurs de Guadeloupe, Martinique, Guyane, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon et Polynésie française voteront dès samedi, avant la métropole et le reste de l'Outre-mer dimanche. D'ici là, les candidats feront leurs ultimes démonstrations de force lors de leurs derniers meetings à travers la France, après un dernier débat réunissant onze têtes de liste jeudi soir sur BFMTV.

Des élections qui intéressent peu

Objectif : mobiliser un électorat dont la participation s'annonce faible, entre 40% et 44% selon les sondages (42,4% lors du dernier scrutin en 2014), et qui ne s'est pas passionné pour une campagne brouillonne, malgré les débats télévisés. Celui organisé mercredi sur France 2 avec six têtes de liste et chefs de partis a réuni quelque deux millions de téléspectateurs, à peine plus que le premier organisé sur la même chaîne en avril (1,9 million). 

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Un meeting et une interview de Macron sur youtube pour LREM

En Marche tient sa dernière réunion publique vendredi soir à la Mutualité, à Paris, en présence du Premier ministre Édouard Philippe. Emmanuel Macron répondra vendredi en fin de journée aux questions du youtubeur Hugo Travers, dans un effort pour combattre l'abstention des jeunes électeurs aux élections européennes, ont indiqué Hugo Travers et l'Elysée jeudi. 

Marine Le Pen sera à Hénin-Beaumont

Marine Le Pen, présidente du RN et députée du Pas-de-Calais, sera, elle, vendredi en fin de journée dans son fief d'Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, commune administrée par le vice-président du parti Steeve Briois, sur des terres qui ont très longtemps été de gauche. Une recrue de La France insoumise, Andréa Kotarac, qui avait annoncé le 14 mai qu'il voterait pour la liste RN, s'exprimera lors du meeting, après une conférence de presse de Marine Le Pen dans l'après-midi.

Des candidats aux quatre coins de la France

La tête de liste des Républicains François-Xavier Bellamy sera avec le président du parti Laurent Wauquiez à Saint-Cyprien, dans les Pyrénées-Orientales, et Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) dans l'Essonne. À gauche, la tête de liste LFI Manon Aubry et le chef de file du parti Jean-Luc Mélenchon seront à Lille, Benoît Hamon (Générations) à Rennes, Ian Brossat à Martigues, dans les Bouches-du-Rhône. Et le PS, LFI, le PCF et EELV se retrouveront par ailleurs pour une nouvelle marche pour le climat.

Une campagne axée sur l'environnement

Entre temps, tous auront écumé les plateaux télé et radio dès le petit matin. Entre autres invités attendus, l'ancien ministre de l'Écologie Nicolas Hulot, qui avait claqué la porte du gouvernement avec fracas à la rentrée 2018, sera sur RMC et BFMTV, au lendemain d'un premier "Conseil de défense écologique" voulu par le chef de l'État, accusé d'"opportunisme" et de "verdir" sa politique en pleine campagne. Seule mesure emblématique annoncée jeudi, l'arrêt définitif du projet Montagne d'or en Guyane, qui prévoyait une immense mine d'or à ciel ouvert.