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Démission de Sébastien Lecornu : «Jamais il ne m'a dit qu'il y aurait la nomination de Bruno Le Maire», assure Retailleau

Europe 1 . 1 min
«Jamais [Sébastien Lecornu] ne m'a dit qu'il y aurait la nomination de Bruno Le Maire», assure Bruno Retailleau
«Jamais [Sébastien Lecornu] ne m'a dit qu'il y aurait la nomination de Bruno Le Maire», assure Bruno Retailleau © Bertrand GUAY / AFP

Dans la foulée de la démission de Sébastien Lecornu, Bruno Retailleau a pris la parole et assuré qu'il ne se sentait "pas du tout" responsable du départ du Premier ministre. Le ministre démissionnaire de l'Intérieur avait vivement critiqué la composition du gouvernement annoncé dimanche soir.

Bruno Retailleau semblait tout proche de claquer la porte. Reconduit au ministère de l'Intérieur, le patron des Républicains a vertement critiqué la composition du gouvernement Lecornu annoncé dimanche soir. Une équipe qui ne réflétait pas "la rupture promise" qui l'a même poussé à convoqué ce lundi matin le comité stratégique de LR à l'issue duquel les membres du parti devait se prononcer pour ou contre leur maintien au gouvernement. Finalement, c'est Sébastien Lecornu lui-même qui a pris les devants et remis sa démission au président Emmanuel Macron qui l'a acceptée. Le locataire de Matignon s'est rendu à l'évidence : la situation était intenable. 

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Sur le plateau du 13H de TF1 ce lundi, Bruno Retailleau a assuré qu'il ne se sentait "pas du tout" responsable de cette démission, synonyme de passage le plus éphémère à Matignon pour un Premier ministre sous la Ve République. En revanche, Bruno Retailleau a directement ciblé le choix de nommer Bruno Le Maire au ministère des Armées. Le retour au sommet de l'État de l'ancien ministre de l'Économie a fait grincer des dents du RN jusqu'à la France insoumise.

"Le spectacle qui est donné est en train de désappointer les Français"

"Hier, j’ai été reçu pendant 1h30 par le Premier ministre : jamais il ne m’a dit qu’il y aurait la nomination de Bruno Le Maire", a déclaré le locataire de la place Beauvau, estimant que ce choix reflétait un "problème de confiance" et une "déconnexion". "Ce gouvernement concentrait toutes les conditions pour être censuré", a-t-il ajouté. 

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"Je ne m’accroche pas à un fauteuil, au contraire je veux servir mon pays, mais pas dans n’importe quelles conditions", poursuit Retailleau qui rejette d'emblée l'hypothèse d'un nouveau Premier ministre issu de la gauche. Faut-il aller jusqu'à convoquer de nouvelles élections législatives ? "S'il y a une situation de blocage, il faudra un retour aux urnes", répond Retailleau qui privilégie toutefois "d'autres moyens avant d'en arriver là". 

Bruno Retailleau enjoint désormais Emmanuel Macron à "prendre la parole". "C’est à lui de choisir, c’est lui qui a les clés pour notre avenir. Le spectacle qui est donné est en train de désappointer les Français", conclut-il.