Le gouvernement rencontre les partenaires sociaux jeudi pour parler des jeunes. 1:18
  • Copié
Jean-Rémi Baudot, édité par Margaux Baralon , modifié à
Particulièrement pénalisés par la crise économique engendrée par la pandémie de coronavirus, les jeunes sont au coeur d'une réunion qui rassemble, ce jeudi, les partenaires sociaux et le gouvernement. Il doit notamment être question de l'apprentissage, très menacé.

"Les jeunes seront les premières victimes du choc économique." Ce constat, fait par un ministre, est confirmé par une récente étude internationale : un sur six a arrêté de travailler depuis l'apparition du Covid-19. Pour l'exécutif, gérer la crise et ses conséquences passe donc par la prise en compte de ce facteur. Ce jeudi, à 15 heures, Emmanuel Macron et Edouard Philippe réunissent les organisations syndicales et patronales à l'Élysée. Une troisième rencontre avec les partenaires sociaux depuis le début de l'épidémie, qui doit permettre de trouver des solutions.

Les jeunes apprentis en galère de contrat

Parmi les préoccupations de l'exécutif figurent les diplômés qui arrivent sur un marché du travail bloqué, ces jeunes en fin de CDD ou dont les contrats ne sont pas renouvelés. Mais aussi l'apprentissage qui, avant la crise, battait des records. Sauf que le temps presse : "400.000 jeunes apprentis doivent commencer en septembre… si on ne fait rien, seuls 150.000 pourront le faire", s’alarme un ministre. De fait, les entreprises, mises à mal par la crise économique engendrée par la crise sanitaire, ne se bousculent plus pour proposer des contrats en alternance. 

 

Le gouvernement appelle donc les partenaires sociaux à prendre leur responsabilité. "La réponse ne peut pas venir que de nous", prévient une proche d'Emmanuel Macron. Mais de quels leviers dispose réellement le gouvernement ? Un ministre imagine : "On a beaucoup aidé financièrement les entreprises. Il faut qu’en contrepartie les jeunes soient prioritaires pour l’accès à l’emploi."