Gabriel Attal 3:10
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Des élus locaux de Moselle somment les autorités de procéder à un renforcement des restrictions actuelles dans un territoire fortement touché par la progression des variants sud-africain et brésilien. Pour Gabriel Attal, invité d'Europe 1, vendredi, "rien n'est exclu" pour lutter contre cette détérioration de la situation.
INTERVIEW

La France est-elle à la croisée des chemins ? Alors que l'épidémie de coronavirus semble reculer très lentement au niveau national, les indicateurs se dégradent dans certains territoires. En Moselle, la situation est "inquiétante", a estimé jeudi soir le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui se rend sur place vendredi. Et face à la progression rapide des variants sud-africain et brésilien, le gouvernement "n'exclut pas" de procéder à un reconfinement local, selon son porte-parole, Gabriel Attal, invité d'Europe 1 vendredi matin.

Attal veut des "mesures appropriées"

Jeudi, le maire de Metz, François Grosdider, a souhaité au micro d'Europe 1 "un reconfinement vrai, fort comme en mars-avril" pour lutter contre la diffusion des variants brésilien et sud-africain. Il faudrait selon lui que ce reconfinement soit annoncé sans attendre une dégradation de la situation sanitaire sur le plan local.

"Tout est possible, rien n'est exclu", lui a répondu vendredi Gabriel Attal. "Ce qu'il faut, c'est prendre les mesures qui sont les plus appropriées pour lutter contre la propagation de ces variants. (…) S'il y a des mesures à prendre au niveau local, elles seront prises."

"Pas d'explosion" épidémique en France

Au niveau national, le porte-parole du gouvernement s'est montré prudent en évoquant "une forme de plateau qui est haut et qui semble commencer à décliner", avec des indicateurs qui s'améliorent très légèrement. "Il y a deux semaines, on a annoncé des mesures de renforcement du cadre actuel sur la question des frontières, du brassage, du télétravail. On commence à en voir des effets" et "il n'y a pas aujourd'hui d'explosion de l'épidémie en France", s'est-il félicité, même si "les variants changent la donne" pour les semaines, et probablement les mois à venir.