L'exécutif est divisé sur la question du confinement. 1:38
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Louis de Raguenel, édité par Antoine Terrel , modifié à
Alors que la situation sanitaire continue de se dégrader et que les appels à un nouveau tour de vis se multiplient, rien n'est pour l'heure décidé au sommet de l'État. Au sein de l'exécutif, deux lignes cohabitent désormais, entre un Jean Castex pour qui la situation n'est plus tenable et un Emmanuel Macron écartant encore l'idée d'un confinement strict. 

Emmanuel Macron va-t-il finir par craquer ? Alors que le président de la République s'est jusqu'à présent refusé à instaurer un troisième confinement, la pression se fait de plus en plus forte, avec une situation sanitaire continuant de se dégrader et des professionnels de santé multipliant les appels à un nouveau tour de vis. Un conseil de défense doit se tenir mercredi à l'Élysée, mais au sein du gouvernement, pas de consensus sur les mesures à adopter. Le débat entre les pro et les anti-confinement est même en train de s'intensifier. 

Deux lignes très différentes cohabitent au sein de l'exécutif. D’abord, celle défendue par le Premier ministre Jean Castex et par le ministre de la Santé Olivier Véran. Pour eux la situation n’est plus tenable. "On joue avec le feu... Les Français ne nous pardonneront jamais si on voit à la télévision un médecin qui explique faire le tri entre les patients à soigner, s'inquiète un conseiller auprès d'Europe 1. Un autre conclut : "On ne comprend plus la stratégie de ne pas reconfiner".  

Macron compte sur l'accélération de la vaccination

De l’autre côté, la ligne d’Emmanuel Macron, celle du statu quo. Le chef de l'État veut tout tenter pour éviter de reconfiner le pays. Un proche du président explique que cette semaine sera la confirmation que la stratégie de ne pas céder est la bonne, et même que nous sommes certainement en train franchir le pic de la 3ème vague. Faisant remarquer que la France recevra dans les prochains jours trois millions de doses de vaccins, cette source avance que nous aurons dépassé l’objectif des 10 millions de vaccinations avant la mi-avril.  

S’il est conscient que cette position est très difficile à tenir politiquement, Emmanuel Macron qui n’avait pas caché que les prochaines semaines seraient difficiles, ne veut donc pas changer le cap qu’il s’était fixé, toujours persuadé qu’il peut encore gagner son pari.