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Eric Ciotti est, à partir de mardi, le rapporteur général de la commission d'enquête sur la gestion de la crise sanitaire liée au coronavirus. Le député LR des Alpes-Maritimes a affirmé mardi sur Europe 1 qu'il ferait tout pour mettre au jour d'éventuelles "failles" de l'exécutif. 

Ils sont bien décidés à traquer les défaillances de l’Etat dans la gestion de la crise sanitaire liée à l’épidémie de coronavirus. Mardi s’ouvre à l’Assemblée nationale la Commission d'enquête sur le Covid-19 et les députés de l’opposition sont bien décidés à pointer les manquements éventuels des autorités. A leur tête, le Républicain Eric Ciotti, rapporteur général de la commission d’enquête. "Le temps de la communication gouvernementale s’arrête, le temps de la vérité commence", a annoncé l’élu des Alpes-Maritimes mardi sur Europe 1.

"Nous devons la vérité aux Français, a poursuivi Eric Ciotti. Sur ce qui s’est passé, sur ce qui a marché peut-être, sur ce qui, surtout, n’a pas fonctionné, sur les failles, sur les défaillances, éventuellement sur les fautes", a prévenu l'élu.

Eric Ciotti l'assure : "Je ne suis pas dans cet état d’esprit de désigner préalablement des responsables ou des coupables". Pourtant, le député LR semble avoir quelques idées bien arrêtées sur la question, et il a été l'un des plus virulents à l’encontre du gouvernement pendant la crise sanitaire. "J’ai dénoncé des éléments qui me paraissaient totalement illogiques : le refus de fermeture des frontières, l’autorisation du match Lyon-Turin, les messages contradictoires, les contre-vérités sur les masques…", a-t-il énuméré.

L'élu des Républicains en a aussi profité pour critiquer l'allocution d'Emmanuel Macron dimanche soir. "J’ai été un peu choqué par l’exercice d'autosatisfaction du président de la République. Nous avons un bilan très lourd. Ce mot de 'fierté' relève d’une forme d’indécence", a-t-il affirmé. "Quand il y a quasiment 30.000 morts dans notre pays, 10.000 dans nos Ehpad, quand on voit le choc économique, nous devons poser les questions. Non pas pour faire un procès mais pour que ça ne se reproduise plus."

Les travaux de la commission d'enquête débutent à 17 heures avec l'audition de Jérôme Salomon. Après le directeur général de la Santé, la commission entendra mercredi l'ancien patron de Santé publique France François Bourdillon, puis Geneviève Chêne, qui lui a succédé en novembre.