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Alexandre Chauveau / Crédit photo : THOMAS SAMSON / AFP , modifié à
Marine Le Pen se rend ce mercredi au Salon de l'Agriculture, 24 heures après la visite du Premier ministre, Gabriel Attal, et quatre jours après celle - houleuse - d'Emmanuel Macron. La cheffe de file des députés RN a été chaleureusement accueillie et n'a pas retenu ses coups au moment d'évoquer le pacte vert européen. 

Le défilé des politiques se poursuit au Salon de l'Agriculture. Ce mercredi, c'est au tour de Marine Le Pen d'y arpenter les allées. Une déambulation qui a tout d'une campagne européenne pour la cheffe de file des députés du Rassemblement national, avec pour thème central jusqu'ici, l'agriculture.  L'ancienne patronne du RN est très régulièrement interrompue, pour ne pas dire tout le temps, par des visiteurs qui s'arrêtent à prendre une photo et la saluer. De nombreux journalistes sont également présents. Une belle occasion pour Marine Le Pen de mettre en avant sa vision de l'agriculture, à l'opposé du pacte vert, le "Green deal", une stratégie de "décroissance agricole" prônée, selon elle, par Bruxelles. 

Le pacte vert, "une injustice profonde"

La triple candidate à la présidentielle ne se cache pas de sa proximité avec certains agriculteurs, mais nie toute instrumentalisation de syndicats. "Qu'est-ce qu'il y a d'anormal au fait qu'il y ait des adhérents de syndicats qui se sentent proches de nous ? Emmanuel Maron a dit : c'est le Rassemblement national qui, par l'intermédiaire de la Coordination rurale, a organisé des manifestations contre moi. Et ça, c'est scandaleux. Ça, c'est une diffamation de sa part. Il faut aussi qu'il admette qu'on a le droit d'être en désaccord avec lui sans se faire insulter", s'est-elle indignée.

"Les grands combats que nous menons, c'est contre le pacte vert. C'est une politique de décroissance, de baisse de production annoncée de l'agriculture. C'est une injustice profonde faite aux agriculteurs et une stupidité économique et politique", a-t-elle tonné. 

Au cours d'une prise de parole, Marine Le Pen devrait s'exprimer sur les prix planchers, la proposition faite par Emmanuel Macron ce samedi. Elle semble y être favorable alors que Jordan Bardella s'est dit, en début de semaine, plutôt opposé à cette solution. Une légère dissonance qui ne contrarie pas vraiment l'accueil très chaleureux reçu par Marine Le Pen au Salon de l'Agriculture. Un enjeu d'image, quelques jours après la visite houleuse d'Emmanuel Macron.