La trêve hivernale prendra fin vendredi 10 juillet en France. 1:26
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Elise Denjean, édité par Baptiste Denis
Parallèlement à la fin de l'état d'urgence sanitaire prévue le 10 juillet, ce vendredi sonne aussi la fin de la trêve hivernale. Mais avec la crise économique qui se transforme en crise sociale, les associations redoutent une vague d'expulsions, même si l'État promet de l'éviter sans solution de relogement.

Avec le contexte du Covid-19, la trêve hivernale a été prolongée de trois mois, jusqu'au 10 juillet, date annoncée de la fin de l'état d'urgence sanitaire. Pour certains, il va falloir réapprendre à vivre avec l'épée de Damoclès au-dessus de la tête. Comme Soumia qui se voit déjà "dans la rue" après avoir été menacée d'expulsion faute de pouvoir payer son loyer parisien qu'elle assumait autrefois en couple.

"Avec le Covid-19, ça n'embauche pas"

Depuis la mort de son mari, il y a un an, cette mère de deux enfants, âgés de 13 et 11 ans, ne s'en sort plus. La crise économique n'a rien arrangé car depuis peu, il est impossible pour elle de trouver du travail et donc un nouvel appartement. "Avec le Covid-19, ça n'embauche pas. Quand je vois ma fille qui prend ses affaires dans son cartable parce qu'elle a peur de trouver la porte fermée en sortant de l'école, c'est grave. Mais je ne peux rien faire, je suis toute seule, je ne peux pas... C'est impossible", alerte-t-elle.

Pas d'expulsion sans solution de relogement

Pour éviter que des familles comme celle de Soumia se retrouvent à la rue, le gouvernement a publié une circulaire invitant les préfets à ne pas ordonner d'expulsion s'il n'y a pas de solution de relogement. Une bonne mesure selon la Fondation Abbé Pierre, mais qui nécessite des moyens, notamment pour indemniser les propriétaires.