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Cyril Lacarrière, édité par Laetitia Drevet , modifié à
Mardi à 18 heures, LCI diffuse une interview du très médiatique professeur Didier Raoult, réalisée à Marseille par David Pujadas. "Je ne suis ni pro ni anti Raoult, mais j'ai beaucoup d'éclaircissements à lui demander", affirme le journaliste au micro d'Europe 1. 

Après Apolline de Malherbe il y a quelques semaines pour BFMTV, c’est au tour de David Pujadas de se rendre à Marseille. Il y interviewera le professeur Didier Raoult, ardent défenseur de la chloroquine comme traitement contre le coronavirus, pour un rendez-vous diffusé mardi à 18 heures sur LCI. 

Très médiatique depuis le début de la crise sanitaire, Didier Raoult est encore au coeur des discussions cette semaine, avec la publication d’une étude dans la réputée revue américaine The Lancet, qui juge inefficace le traitement à l'hydroxychloroquine. Une étude "foireuse", selon son défenseur français. Beaucoup moins pour le Haut conseil de la santé publique (HCSP). Le ministre de la Santé Olivier Véran avait demandé samedi au HCSP de proposer "une révision des règles de prescription" de divers traitements, comme l'hydroxychloroquine. Selon les informations d'Europe 1, l'avis du HCSP est défavorable et recommande d'arrêter de prescrire de la chloroquine contre le coronavirus

"Cela ne va pas être un débat entre médecins"

"Il n'est plus seulement professeur de médecine, c'est devenu une personnalité publique", estime David Pujadas. Le journaliste a raconté au micro d'Europe 1 comment il s'était préparé à la rencontre. "On se prépare en ayant bien en tête que cela ne va pas être un débat entre médecins. Je ne suis ni pro ni anti Raoult, mais j'ai beaucoup d'éclaircissements à lui demander et 1.000 questions à lui poser", affirme-t-il. 

Au cours de l'interview, David Pujadas dit "s'attendre à tout". "C'est vrai qu'il est imprévisible, qu'il peut être disruptif y compris dans sa situation d'interviewé. Il aime bien mettre en cause les médias, les journalistes", souligne David Pujadas. Ce qui ne suffira pas à le déstabiliser, au contraire. "Cela peut ajouter du piquant à l'interview... C'est une façon de se distinguer aussi, de dire 'moi je suis à part, moi je n'hésite pas à m'en prendre à tous ces moulins à vent'... C'est peut-être une conviction profonde, mais ce n'est pas de nature à me destabiliser." 

L'interview de LCI avait été fixée avant la publication de l'étude critique de l'hydroxichloroquine dans The Lancet. Mais David Pujadas ne se privera pas bien sûr d'aborder le sujet.