Commission d’enquête sur l’audiovisuel public : ce qu’il faut retenir des premières semaines d’auditions
Les auditions devant la commission d'enquête sur l'audiovisuel public ont débuté fin novembre à l'Assemblée nationale. Après plusieurs semaines, elles sont désormais en pause et reprendront au mois de janvier. Mais cette première salve d'auditions a déjà amené à plusieurs révélations. Voici ce qu'il faut retenir.
La commission d’enquête sur la neutralité de l’audiovisuel public est en pause, jusqu’au mois de janvier. Et le moins qu’on puisse dire c’est que la première salve d’auditions a d’ores et déjà amené à plusieurs révélations et éclaircissements sur les dérives de France Télévisions et Radio France.
"Je ne regrette pas ces propos"
À commencer par des désaccords sur l’affaire Legrand/Cohen. Sur les propos de Thomas Legrand, assurant à des députés PS "qu’ils font ce qu’il faut pour Dati", la patronne de de Radio France, Sibyle Veil condamne : "Les propos qui ont été tenu à propos de la ministre de la Culture m’apparaissent problématiques".
Quand Thomas Legrand assume jusqu’au bout : "Non, non, non, je ne regrette pas ces propos. La seule chose que je regrette c’est qu’ils aient été filmés et enregistrés".
Les dépenses abyssales de France Télévisions dans le viseur
L’autre dossier sensible est l’existence d’un mail qui aurait été envoyé par la direction de France Télévisions à la Cour des comptes. Ce dernier avait pour but de retarder la publication du rapport alarmant sur les finances de l’entreprise, après la réélection de Delphine Ernotte.
Le secrétaire général de France TV, Christophe Tardieu, se protège sous serment et évoque un éventuel oubli. "J’ai immédiatement regardé dans ma messagerie si un tel message avait pu échapper à ma vigilance, je ne l’ai pas trouvé. Je considère que je n’ai envoyé aucun message de ce style à la Cour des comptes", assure-t-il.
Au fil des auditions sont également rappelées les dépenses abyssales de France Télévisions : 81 millions d’euros de déficit depuis 2017, près de 4 millions d’euros de frais de taxi en 2024 et plus de 1 million de frais de cocktails pour l’année 2020. À noter que la commission relève une absence de comptabilité précise depuis 2015, et ce malgré les multiples engagements de Delphine Ernotte à la mettre en place.