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Jean-Sébastien Soldaïni (depuis Vintimille), édité par Ugo Pascolo , modifié à
De la Grèce à la côte adriatique en passant par les Balkans, notre reporter est parti sur les routes de l'Europe du sud pour raconter la sortie du confinement dans ces pays. Première étape ce mercredi à Vintimille, la ville italienne qui "ne vit que pour les touristes français". 
REPORTAGE

"S'il n'y a pas de Français, on pourra fermer." Alors que l'Italie rouvre ses frontières ce mercredi 3 juin aux Européens, les commerçants italiens des zones touristiques attendent avec impatience les vacanciers étrangers pour tenter de sauver leur saison. Et dans la ville frontalière de Vintimille, ce sont les Français qui sont très attendus. "J'espère qu'ils vont revenir comme ils en avaient l'habitude", confirme au micro d'Europe 1 la responsable de la plage de cette commune de 55.000 habitants. 

Les touristes français, le pain sacré de Vintimille

"Vintimille c'est comme Menton, où il n'y a que des Italiens : la ville ne vit que pour eux. Ici, c'est pareil avec les Français", poursuit-elle. Et pour espérer les inciter encore plus à franchir la frontière, de nombreux commerçants attendent avec impatience la réouverture du marché local, le plus populaire de la Riviera. "C'est un des piliers de ma vie", affirme même au micro d'Europe 1 Fabrizio Sorgi, représentant des commerçants, qui considère les Français comme son pain sacré. "C'est ma vie, 70% de mes revenus viennent de là." Il espère donc que le retour des touristes soit "une renaissance" et prévient : "Si on perd la saison, c'est toute une année de travail qui part en fumée."

Une Marseillaise en guise d'appel à la rescousse

Mais il va falloir encore un peu de patience : le marché ne va rouvrir que dans 12 jours, le temps de mettre en place les mesures sanitaires qui s'imposent. Alors en attendant, c'est l'inventivité qui prime pour attirer autant que faire se peut les touristes français, à l'instar de cette restauratrice qui diffuse la Marseillaise dans son établissement. Une façon de briser le silence des lieux, mais aussi de lancer un appel à la rescousse.