A Novi Sad, peu de gens portent des masques. 1:23
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Jean-Sébastien Soldaïni, édité par Antoine Terrel
Après un confinement très strict, la Serbie lève peu à peu les restrictions. Mais, alors que plusieurs mesures sanitaires restent en vigueur, les habitants, eux, ont d'ores et déjà commencé à s'en affranchir. 
REPORTAGE

Dans de nombreux pays européens, le déconfinement suit son cours, alors que la situation sanitaire s'améliore progressivement, après de longues semaines de restrictions des déplacements en raison de l'épidémie de coronavirus. La Serbie, elle, avait ordonné un des confinements les plus durs d'Europe. Mais à Novi Sad, la deuxième ville la plus peuplée du pays, les citoyens sont pressés de retrouver leur liberté, et s'autorisent quelques largesses avec les règles, comme a pu le constater Europe 1.

En théorie, le masque est obligatoire dans les transports de la ville. Mais à l'heure de pointe, sur la trentaine de personnes que nous avons rencontré à bord d'un bus, seules deux portent un masque. Une situation qui ne gêne pas Ioana. "En fait, je ne connais même pas les règles. Elles changent tout le temps", confie-t-elle à Europe 1. Selon elle, "les gens en ont marre. Nous ne regardons même plus les infos sur le coronavirus. Donc les règles, on s'en fiche un peu". 

"C'est normal que les gens se relâchent maintenant"

C'est comme si une soupape avait sauté après un confinement très strict. Elena, elle, a mal vécu que le gouvernement impose des week-end entiers de couvre-feu. "Nous avons eu quatre jours non-stop à la maison avec interdiction de sortir. Ce n'était pas bon pour notre santé mentale. C'était drastique, donc c'est normal que les gens se relâchent maintenant", estime-t-elle.  

L'amende pour non-port du masque est de 170€, mais en pratique, aucune sanction n'est appliquée, selon Ioana. Pour elle, alors que les élections législatives arrivent dans dix jours, la majorité veut lâcher du lest pour s'assurer de rester en place.