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Guerre en Ukraine : Genève, Moscou... Où pourrait se dérouler la rencontre Zelensky-Poutine ?

Gauthier Delomez et Alexis Bourdon . 2 min

Après le sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska, et l'entretien du président américain avec plusieurs dirigeants européens dont Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche, l'idée d'une rencontre entre les présidents russe et ukrainien fait son chemin après deux ans et demi de guerre en Ukraine. Où pourrait-elle se dérouler ?

Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine réunis dans la même pièce : cette image longtemps considérée impossible pourrait bien devenir une réalité. Une rencontre entre les présidents russe et ukrainien, dont les deux pays sont en guerre depuis février 2022, est évoquée ces dernières heures. Elle serait une suite logique au sommet d'Anchorage en Alaska, entre Trump et Poutine, et à la venue du chef de l'État ukrainien et de plusieurs dirigeants européens à la Maison-Blanche lundi.

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Selon le chancelier allemand Friedrich Merz, Vladimir Poutine a donné son accord à Donald Trump pour une telle rencontre "d'ici deux semaines", et Volodymyr Zelensky a également répété à plusieurs reprises qu'il était prêt à voir son homologue russe en personne. Si le président américain a dit "commencer les préparatifs" de cette réunion, il reste à savoir où elle peut être organisée car l'endroit n'est pas encore déterminé.

Macron plaide pour Genève

Selon Emmanuel Macron, cette rencontre devrait avoir lieu en Europe. "Plus qu'une hypothèse, c'est même la volonté collective", a déclaré le président français auprès de LCI, quelques heures après la réunion entre les dirigeants européens et Donald Trump à Washington. Il a plaidé pour la Suisse, et plus particulièrement Genève, ville qui abrite l'Office des Nations-Unies (Onug). "Ce sera un pays neutre, et donc peut-être la Suisse, je plaide pour Genève, ou un autre pays. La dernière fois qu'il y a eu des discussions bilatérales, c'était à Istanbul", a rappelé le chef de l'État.

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D'ailleurs, la Suisse s'est dit prête à offrir "l'immunité" au président russe, malgré son inculpation devant la Cour pénale internationale, à condition qu'il vienne "pour une conférence de paix". Effectivement, en raison du mandat d'arrêt de la CPI, le maître du Kremlin ne peut se rendre dans certains pays, au risque d'être arrêté.

Poutine propose Moscou, Zelensky dit non

Vladimir Poutine a formulé, de son côté, une autre proposition. Lors de son entretien téléphonique avec le locataire de la Maison-Blanche, lundi, le maître du Kremlin a proposé une rencontre avec le chef de l'État ukrainien chez lui, à Moscou, d'après des sources concordantes.

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Poutine avait glissé une proposition similaire à Trump lors du sommet d'Anchorage, lançant "la prochaine fois à Moscou", à la fin de la conférence de presse commune en Alaska. "C'est intéressant (...) Je peux imaginer que cela puisse arriver", lui avait répondu Donald Trump. Cependant, d'après ces mêmes sources, Volodymyr Zelensky aurait refusé que cette rencontre soit organisée à Moscou.

De précédents pourparlers en Arabie saoudite et en Turquie

Quelles sont les autres options sur la table ? Certains pensent à l'Arabie saoudite, qui a déjà accueilli en mars dernier des pourparlers entre Ukraine et Russie, via l'intermédiaire des États-Unis. La Turquie est également une possibilité : à Istanbul, deux sessions de pourparlers avaient été tenues, en mai et en juin derniers, permettant d'aboutir notamment à des échanges de prisonniers. D'autres évoquent aussi la rumeur du Vatican, où Donald Trump et Volodymyr Zelensky s'étaient entretenus en marge des funérailles du pape François.

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Pour l'analyste en géopolitique Gérard Vespierre, invité de l'émission Stéphanie de Muru et vous mardi, le lieu de cette rencontre n'a toutefois "pas vraiment d'importance" dans le processus de paix. "L'important, c'est qu'il y ait cet échange, et un début de négociation sur les territoires (...) Cette thématique-là est centrale, tout le reste viendra s'articuler autour", a-t-il affirmé. Lundi, la question de la cession de régions ukrainiennes annexées par la Russie n'a effectivement pas été abordée lors des discussions.