Guerre en Ukraine : face à l’incertitude de l’aide occidentale, Kiev développe son propre missile de croisière longue portée
Alors que les États-Unis réfléchissent toujours à envoyer des missiles Tomahawk à l'Ukraine via un achat par un pays européen, Kiev ne veut pas perdre de temps. Le gouvernement entend développer sa propre capacité industrielle militaire et l'armée prépare ainsi son propre missile longue portée.
L'Ukraine, bientôt autonome dans la conception de son arsenal militaire ? L'armée de Kiev développe son propre missile à longue portée, le Flamingo, produit sur son sol. L'objectif est de retrouver une souveraineté, mais également de se défaire de la dépendance américaine, qui hésite toujours à envoyer des missiles Tomahawk.
Donald Trump, qui ne veut pas que le conflit ne coûte pas un centime au contribuable américain, entend vendre ce matériel longue portée aux Européens qui pourront ensuite le livrer à l'Ukraine. Une équation complexe.
Capable de transporter 550 kg d'explosifs jusqu'à Moscou
De son côté, Kiev ne veut plus perdre de temps. Avec son missile de croisière développé par une entreprise ukrainienne, elle pourrait disposer du Flamingo, long de six mètres et pouvant emporter jusqu'à 550 kg d'explosifs sur 3.000 kilomètres, soit le double qu'il ne faut pour frapper Moscou.
De plus, il peut être tiré depuis le sol ukrainien, plus difficile à détecter pour les Russes. En clair, le Flamingo va 10 fois plus loin et est deux fois plus lourd que le missile Scalp fourni par la France.
Un enjeu stratégique
Cette volonté de gagner en indépendance est stratégique pour Kiev, qui veut renforcer sa position en cas de négociations avec le Kremlin. Et convaincre les Européens les plus frileux de s'engager à ses côtés en prouvant que son armée est robuste.
Ce nouveau missile a été testé avec succès durant l'été. L'objectif des autorités ukrainiennes est d'en produire au moins 200 unités chaque mois.