Après une attaque présumée sur une résidence de Poutine, Moscou annonce «durcir» sa position sur l’Ukraine
Le Kremlin affirme que Kiev a visé une résidence de Vladimir Poutine à l’aide de drones, sans toutefois apporter de preuves à l’appui. Moscou prévient que cet incident présumé pourrait entraîner un durcissement de sa position dans les négociations sur l’Ukraine.
Le Kremlin a indiqué ce mardi 30 décembre ne pas avoir de preuves à apporter après avoir accusé Kiev d'avoir attaqué une résidence du président russe Vladimir Poutine, prévenant que la position de Moscou dans les négociations sur l'Ukraine allait se "durcir".
"Les conséquences se traduiront par un durcissement de la position de négociation de la Fédération de Russie", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors de son point presse quotidien.
Il n'a pas fourni de preuve aux accusations de Moscou, indiquant que tous les drones avaient été détruits par la défense aérienne et renvoyant vers le ministère de la Défense sur la présence d'éventuels débris.
Des accusations après une rencontre entre l'Ukraine et les Etats-Unis
L'Ukraine, quant à elle, a pointé l'absence de preuves. "Près d'une journée s'est écoulée et la Russie n'a toujours pas fourni de preuves plausibles à l'appui de ses accusations selon lesquelles l'Ukraine aurait attaqué la résidence de Poutine" dans la région de Novgorod, a déclaré Andrii Sybiha, ministre des Affaires étrangères sur les réseaux sociaux, assurant qu'"aucune attaque de ce type n'a eu lieu".
"Nous avons été déçus et préoccupés de voir les déclarations des parties émiratie, indienne et pakistanaise exprimant leurs inquiétudes au sujet d'une attaque qui n'a jamais eu lieu", a-t-il poursuivi.
Cette accusation intervenait au lendemain d'une rencontre en Floride entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son homologue américain Donald Trump, qui pousse à une résolution du conflit près de quatre ans après le début de l'invasion russe de l'Ukraine.
"Je n'aime pas ça. Ce n'est pas bon"
Volodymyr Zelensky a qualifié ce lundi 29 décembre 2025 ces accusations de "mensonge" destiné selon lui à préparer de nouvelles attaques contre Kiev et à "saper" les efforts diplomatiques entre l'Ukraine et les Etats-Unis.
"Je n'aime pas ça. Ce n'est pas bon", a de son côté réagi Donald Trump lundi soir depuis sa résidence de Mar-a-Lago, à Palm Beach. "Vous savez qui m'en a parlé ? Le président Poutine", a-t-il dit. "C'est une période délicate. Ce n'est pas le bon moment", a-t-il ajouté.
Ces accusations jettent le doute sur la poursuite des tractations diplomatiques engagées depuis novembre pour tenter de mettre fin au conflit le plus meurtrier en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale.