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Mathilde Durand, avec AFP
En Israël, l'économie rouvre petit à petit en parallèle de l'instauration d'un système de passeport vaccinal ou "passeport vert". Grâce à des badges de couleurs différentes, les citoyens israéliens peuvent jouir de certaines activités en fonction de leur vaccination. Un système globalement approuvé, confie Jean-Charles Banoun, ancien d'Europe 1 et présentateur sur I24news. 
TÉMOIGNAGE

Israël, champion de la vaccination avec 4,25 millions de personnes ayant reçu la première dose de vaccin contre le Covid-19, sur neuf millions d'habitants, se déconfine petit à petit. L'Etat hébreu a lancé un système de passeport vaccinal sous la forme d'un badge : vert si les deux doses ont été reçues, pourpre pour les personnes non vaccinées ou celles qui n'ont reçu qu'une dose. Ces deux couleurs déterminent la possibilité, ou non, de faire certaines activités.

Un "passeport vert" permet aussi aux Israéliens doublement vacciner de rentrer dans le pays après un voyage, sans passer par la case quarantaine. Jean-Charles Banoun, ancien d’Europe 1, présentateur et journaliste à I24news, témoigne de cette nouvelle vie.

Une vie qui reprend progressivement 

"Par exemple, si je veux aller profiter de la douceur du climat dans le sud d'Israël, je peux, grâce à ce passeport vert, prendre un vol intérieur entre Tel Aviv et Eilate. Et là, je pourrais encore une fois, en présentant mon fameux passeport vert sur mon téléphone, réserver une chambre d'hôtel", explique-t-il. "Je serai uniquement accompagné de personnes vaccinées."

"Je peux également, depuis dimanche, retourner dans ma salle de gym, ce qui n'était plus le cas depuis des mois. Je peux aller au musée, au théâtre. Bref, des activités qui seraient totalement fermées encore aujourd'hui s'il n'y avait pas eu cette vaccination massive en Israël", poursuit le journaliste au micro d'Europe 1. Dimanche, les autorités ont décidé de rouvrir progressivement les salles de gym, les musées, les centres commerciaux, les restaurants ou encore les cafés.

Les antivaccins minoritaires et choqués par la mort d'une d'entre eux

En Israël, le vaccin n'est pas obligatoire. Pour autant, ce système de badge prive de libertés certaines personnes qui refuseraient de procéder aux injections. A l'international, l'instauration du passeport vaccinal suscite le débat. "Globalement, on peut dire qu'il y a une très grande adhésion de la population israélienne à la campagne de vaccination, parce qu'il y a eu énormément de campagnes à la télévision pour inciter les gens à se faire vacciner", explique Jean-Charles Banoun. "'Si vous voulez retrouver votre vie d'avant. Allez-vous faire vacciner!' C'est le slogan qui est martelé depuis des mois".

Selon les données officielles communiquées par l'AFP, 96% des personnes âgées entre 70 et 80 ans, plus vulnérables au Covid-19, ont reçu au moins une dose de vaccins, un taux qui descend à 44% chez les 20-29 ans. Une campagne de vaccination massive qui commence à toucher les populations les plus réfractaires, y compris les antivaccins, bien qu'ils soient minoritaires dans le pays, assure Jean-Charles Banoun.

Un élément déclencheur, survenu dimanche, accentue encore cette prise de conscience. Autre élément déclencheur d'une prise de conscience, dimanche, dans les groupes antivaccins israéliens, minoritaires. "L'une des membres d'un groupe antivaccins très actif sur les réseaux sociaux est décédée. Elle était âgée de 32 ans et enceinte de sept mois. Elle a contracté le variant britannique du coronavirus, qui est très virulent chez les femmes enceintes, et son beau-frère, qui était l'animateur de ces groupes, a décidé de retirer tous ces groupes des réseaux sociaux en reconnaissant qu'il s'était trompé et qu'il fallait se faire vacciner", explique le journaliste.