Vaccin coronavirus 3:45
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Ugo Pascolo , modifié à
Invité d'Europe 1 ce dimanche, au lendemain de la signature d'un accord de principe avec plusieurs pays européens, dont la France, le président France du laboratoire AstraZeneca, Olivier Nataf, estime que ce contrat est "un pari sur l'avenir [...] essentiel pour trouver une réponse". Il rappelle également que le vaccin sera livré "à prix coûtant".
INTERVIEW

L'Union européenne a sécurisé son approvisionnement en vaccins contre le coronavirus. Après la prise de position très controversée de Sanofi en mai dernier sur la distribution différenciée du vaccin, la France, l'Allemagne, l'Italie et les Pays-Bas ont changé leur fusil d'épaule samedi en signant un accord de principe avec le groupe pharmaceutique suédo-britannique AstraZeneca. Lorsqu'un vaccin contre le Covid-19 sera découvert, ce dernier s'engage à en fournir aux pays signataires entre 300 et 400 millions de doses, avec de premières livraisons prévues avant la fin de l’année 2020, soit bien plus tôt que tous les calendriers évoqués jusque-là. Ces derniers tablaient plutôt l'été 2021, au mieux.

"Un important pari sur l'avenir"

C'est "un effort européen, une association public-privé essentielle pour trouver une réponse" au coronavirus, estime pour sa part le président France du laboratoire AstraZeneca, Olivier Nataf. Invité du Grand journal du soir ce dimanche, le dirigeant a tenu à saluer la décision des pays de "l'alliance inclusive" qui ont fait "un important pari sur l'avenir". Refusant de parler de "concurrence" avec les autres laboratoires à travers le monde qui travaillent également sur un vaccin, comme l'Institut Pasteur ou Sanofi, Olivier Nataf préfère parler de "course à la solution". 

Des vaccins "à prix coûtant"

Une solution qui n'apportera d'ailleurs aucun profit à AstraZeneca, assure le président France, puisqu'elle sera vendue "à prix coûtant". "Cet accord est une précommande pour démarrer la production et mettre en place les chaînes d'approvisionnement", précise-t-il.

Mais avant la distribution, encore faut-il que le candidat vaccin développé par ce groupe pharmaceutique soit efficace. Une étape essentielle dans laquelle le laboratoire AstraZeneca est "bien avancé" : "Nous en sommes déjà à la phase trois des essais cliniques sur l'homme, et 50.000 à 60.000 personnes seront vaccinés d'ici l'automne." Une population jugée assez large pour avoir des résultats sûrs de l'efficacité de l'AZD 1222, le nom du candidat sur lequel l'alliance a fondé ses espoirs.