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Chaque matin, Michaël Darmon évoque un sujet précis de la vie politique.

On attendait la parole du président Macron ce lundi, on a eu des mots mais pas liés aux Gilets jaunes.

À 19 heures, la vie du politique du pays s’est comme figée, mise entre parenthèses. L’Élysée a pris connaissance de l’incendie et la décision fut immédiate, reporter la déclaration déjà enregistrée. Il n’était pas question de laisser diffuser des propos qui n’auraient pas pu évoquer le drame.

Emmanuel Macron s’est rendu sur place. "Je suis triste ce soir de voir brûler une part de nous", ce fut sa première réaction sur les réseaux sociaux.

L’émotion s’est emparée de tout l’appareil d’État qui s’est rendu au pied de la cathédrale en feu. Le président, le Premier ministre, le président de l’Assemblée nationale, Laurent Nunez, Franck Riester ou encore Anne Hidalgo, tous se sont rendus sur place.
En une heure, une union sacrée s’est formée. Une union nationale sans couac, à part Jean-Luc Mélenchon peut-être puisqu’il a demandé à Emmanuel Macron de se taire pendant quelques temps.
On retiendra les propos très forts de Jean-Luc Mélenchon, féru d’histoire : "Notre-Dame est un membre de notre famille, notre récit".

Emmanuel Macron a pris la parole mais pas comme prévu, tout son agenda politique est bouleversé ?

Le chef de l’État est revenu tard dans la soirée pour une déclaration solennelle. Il a annoncé le lancement d’une souscription nationale pour rebâtir Notre-Dame. "Cette cathédrale nous la rebâtirons tous ensemble, c’est une part du destin français". Des mots en résonance avec ce qu’il disait la veille de son élection en proclamant "Ensemble la France".

L’autre question aujourd’hui est "comment rebâtir la séquence politique prévue ce lundi pour annoncer les mesures de la fin du Grand débat ?"
Officiellement, la vidéo enregistrée ce lundi a été écrasée.
Une conférence de presse était prévue pour expliquer les décisions annoncées. Est-ce que tout va être rassemblé en une conférence de presse cette semaine ? La décision est délicate car à partir du moment où le président décidera de reprendre son agenda politique, ce sera la fin du moment d’émotion nationale autour de Notre-Dame de Paris.