L’Etat du Maharashtra en Inde a décidé d'interdire totalement le plastique. Et les sanctions peuvent être lourdes pour ceux qui ne se plient pas à la règle.
D’abord direction l’Inde, où la guerre au plastique bat son plein. Bombay vient de décider de l’interdire totalement. La décision prend effet aujourd’hui pour les particuliers ! Interdire le plastique, sacré programme !
Oui c’est tout l’Etat du Maharashtra (dans le centre-ouest du pays) qui est concerné, dont Bombay, qui devient ainsi la plus grosse ville indienne à interdire les matériaux plastiques : leur fabrication, leur utilisation, la vente, la distribution et le stockage, en particulier les objets à usage unique comme les petits sacs plastiques ou encore les couverts, assiettes ou bouteilles… Le gouvernement de l’Etat avait donné trois mois à tout le monde pour s’y préparer, pour trouver des solutions alternatives comme des sacs de jute, en tissu ou en papier par exemples.
Et il y a des contrôles pour vérifier que chacun s’y met ?
Ce week-end ce sont d’abord les grosses enseignes et les commerces qui ont été contrôlés. Et depuis aujourd’hui, les particuliers eux aussi étaient susceptibles de récolter des amendes : un peu plus de 60 euros à la première incartade, puis le double la deuxième fois. Et pour les multirécidivistes, il est prévu plus de 300 euros et même jusqu’à trois mois de prison. Une escouade de 250 inspecteurs est sur pied. Hier ils ont visité 867 boutiques, ont mis 72 amendes et ont saisi 591 kg de divers matériaux plastiques.
L’invasion du plastique, c’est un gros problème en Inde ?
Dans une grosse ville très dense comme Bombay, tout le monde trimbalait jusqu’ici ses affaires, ses courses, dans des "poches plastiques". Donc c’est une révolution culturelle. L’Inde est très mauvaise élève dans le recyclage. Et Bombay, par exemple, produit 500 tonnes de déchets plastique par jour ! Des déchets qui terminent souvent dans la nature, les rues, les plages, l’océan… Le Premier ministre, Narendra Modi, a pour ambition d’avoir "nettoyé le pays" à la fin de son mandat en 2019. Mais les Indiens font de la résistance. A Dehli par exemple, l’interdiction existe depuis 2009 mais elle est rarement appliquée. Et l’Inde continue de produire plus de cinq millions et demi de tonnes de déchets plastique par an. C’est tout de même dix fois moins par an et par habitants que les Américains par exemple.
Ce qui nous rappelle que c’est un problème mondial, pas seulement indien…
Absolument. L’abandon des produits en plastique à usage unique était d’ailleurs le thème de la Journée mondiale de l’Environnement le 5 juin dernier. Essayez d’imaginer : chaque minute, nous en déversons l’équivalent d’un camion à ordure complet dans les océans. Ce qui provoque notamment la mort d’un million d’oiseau par an et de 100.000 mammifères marins.
Et puis en Egypte, c’est une semaine décisive pour plus de 700 personnes, emprisonnées pour avoir manifesté. Ariane Lavrilleux, vous êtes au Caire pour Europe 1. Le jugement va être rendu samedi prochain et parmi les détenus, le visage qui attire l’attention, c’est celui d’un photographe de presse. Comme les autres, il risque la peine de mort !
Oui c'est un cas emblématique. D’abord parce qu'il a déjà passé cinq ans en prison. Shawkan, c’est son nom, a été pris dans les premières grandes vagues d'arrestations qui ont suivi la chute du président islamiste Morsi et la reprise du pouvoir par l'armée. C'était à l'été 2013. Shawkan couvrait un rassemblement des frères musulmans qui a été violemment dispersé, faisant près de 1.000 morts. C'est le plus grand massacre de l'Histoire en un jour. Ce jeune photojournaliste qui n'avait rien à voir avec les manifestants, s'est retrouvé en prison et aujourd'hui, il est accusé de meurtre et d'appartenir à un groupe illégal. Et il n'est pas jugé tout seul. Ils sont plus de 738 comme lui sur le banc des prévenus qui attendent donc un verdict collectif.
Reporters sans frontière parle de mascarade de procès. C’est effectivement un simulacre de justice ?
Déjà Shawkan a attendu plus de deux ans dans sa cellule avant de voir un juge. C'est illégal au regard du droit égyptien. Ensuite, les autorités ont refusé qu'il soit soigné alors qu'il est très malade. Et puis enfin, aucune preuve n'a été apportée contre lui. Les 700 détenus sont jugés globalement. Le procureur a en revanche utilisé des photos de manifestations qui datent 2011. Donc deux ans avant les faits pour, soit disant, montrer sa culpabilité.
Est-ce que la mobilisation internationale peut le sauver ?
C'est ce qu'espère son avocat. Parce que depuis que l'Unesco lui a décerné le prix de la liberté de la presse, il est un peu mieux traité, il a changé de cellule et est avec des activistes de gauche et blogueurs dont il est plus proche. Mais depuis le retour de l'armée, la justice égyptienne prononce de plus en plus de peines de mort. Plus de 2.000 en quatre ans ! Ce qui est sûr, c'est que son verdict sera un message envoyé tant à la presse, à l'opinion égyptienne, qu'à la communauté internationale.
En bref, la star égyptienne du Mondial, Mohamed Salah, a été fait "citoyen d’honneur" de Tchétchénie…
Oui et d’après ses proches, Mo Salah vit très mal l’utilisation politique de son image par le très controversé président tchétchène, qui ne le lâche pas. Le joueur de Liverpool en veut beaucoup à sa fédération, qui a choisi Grozny comme camp de base, pourtant déconseillé par le Fifa et qui ne protège pas du tout ses joueurs. Il se dit que Ramzan Kadyrov aurait tout payé pour la fédé égyptienne et que Salah est si fâché qu’il songerait à tout arrêter après le Mondial.