Alain Griset, le ministre délégué chargé des Petites et moyennes entreprises, était mardi l'invité d'Europe Soir. 1:14
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Invité d'Europe Soir, le ministre des PME a assuré que le gouvernement porterait une attention particulière au déroulement du Black Friday cette année, alors que commerçants et élus réclament son interdiction, par solidarité avec les magasins fermés.
INTERVIEW

Depuis plusieurs jours la grogne des commerçants monte contre Amazon, et notamment à l’approche du Black Friday. La Fédération des commerçants mais aussi plusieurs députés ont demandé l’interdiction de cette vaste opération de promotions en ligne, prévue le 27 novembre, alors que les magasins fermés en raison du contexte sanitaire et des mesures de restrictions ignorent toujours s’ils pourront rouvrir le 1er décembre, pour la période cruciale des achats de Noël. Sur BFMTV lundi, Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, leur a répondu qu’il n’avait pas les moyens de faire interdire "une opération promotionnelle d’ordre privé".

Des consignes à respecter

Néanmoins, le gouvernement devrait surveiller de très près cet évènement commercial, afin de s’assurer que les consignes en matière de protection sanitaire soient respectées par le géant américain de la vente en ligne.

"Nous serons extrêmement vigilants sur la façon dont cette opération sera menée", a averti mardi, au micro d'Europe Soir, Alain Griset, le ministre délégué chargé des Petites et moyennes entreprises. "Au mois d’avril, le gouvernement a pris des mesures conduisant à la fermeture d’Amazon parce qu’il y avait un non-respect des pratiques par rapport aux salariés", veut-il rappeler. 

Une communication restreinte ?

Si le gouvernement n’est pas en mesure de contraindre Amazon à renoncer à son Black Friday, il cherche toutefois à en limiter l’impact, par solidarité avec les petits commerçant. "Nous avons demandé que l’entreprise ne fasse pas de communication comme d'habitude avant cette période-là", rappelle Alain Griset. Reste à savoir si Amazon, qui représente 20% du e-commerce en France, pour un chiffre d’affaires de 4,5 milliards en 2018, s’y pliera de bonne grâce.