Le confinement semble avoir effacé tous les efforts de dédoublement des classes de CP-CE1. 1:25
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Virginie Riva, édité par Jonathan Grelier
Le ministère de l'Éducation nationale vient de dévoiler les résultats d'évaluations sur le niveau des élèves réalisées à la rentrée, quelques semaines donc après le premier confinement destiné à lutter contre le coronavirus. Les baisses de niveau les plus importantes concernent les classes de CP et de CE1, tandis que les écarts se creusent entre les élèves en éducation prioritaire par rapport aux autres.

L'Education nationale a dévoilé lundi les résultats des évaluations nationales menées à la rentrée dans les établissements scolaires. Si le ministère parle d'une situation préoccupante, imputable au mesures prises pour lutter contre l'épidémie de coronavirus, en particulier le premier confinement imposé au printemps, elle n'est pas aussi inquiétante que ce qui avait été prévu par ses services.

Parmi les principaux enseignements : les baisses de niveau sont les plus fortes dans les niveaux charnières du CP et CE1, du fait des fermeture des écoles. En CE1 particulièrement, les baisses de niveau concernent notamment la lecture et l'écriture. Dans les quartiers difficiles où les classes de CP-CE1 avaient été dédoublées pour favoriser l'apprentissage, le confinement a balayé tous les progrès 

"Le ministère est sourd à nos demandes d'allègement des programmes"

Mais ce qui inquiète davantage encore, c'est que les écarts entre les élèves bénéficiant des dispositifs d'éducation prioritaire et les autres se creusent. C'est notamment le cas en maths, chez pour les sixièmes. "Moi ce qui m'inquiète, c'est que le ministère est sourd à nos demandes qui remontent quand même au premier confinement, d'allègement des programmes, peste Jean-François Clair, prof de maths en sixième dans un collège d'éducation prioritaire. "Ce serait pourtant une façon de pouvoir sereinement aborder l'enseignement dans l'année. Pour nous et pour les élèves, aussi."

Pour l'instant le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer n'envisage absolument d'alléger les programmes d'autant qu'il n'est pas question - a ce stade - de fermer les écoles. Son entourage ajoute : quand bien même on les allégerait, ça ne changerait rien, car les évaluations portent sur ce que doivent absolument savoir les élèves.