La dette française "sans doute" supérieure à 115 % du PIB en fin d'année, selon Darmanin

Gérald Darmanin a annoncé que la dette française serait "sans doute" supérieure à 115 % du PIB en fin d'année
Gérald Darmanin a annoncé que la dette française serait "sans doute" supérieure à 115 % du PIB en fin d'année © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Le ministre de l'Action et des comptes publics, par ailleurs maire de Tourcoing, a affirmé que la dette française allait "sans doute" atteindre plus de 115 % du produit intérieur brut en fin d'année. Ce très haut taux est l'une des conséquences des mesures de soutien à l'économie dans le cadre de la crise du coronavirus. 

La dette française va "sans doute" dépasser le seuil de 115 % du produit intérieur brut en fin d'année, conséquence des mesures de soutien à l'économie face à la crise sanitaire, a déclaré dimanche Gérald Darmanin dans l'émission Le Grand Jury RTL - Le Figaro - LCI. Le ministre s'est toutefois refusé à donner une estimation plus précise : "Ce sont des choses trop importantes pour pouvoir faire des commentaires avec le doigt mouillé", a-t-il dit, alors que les 115 % sont prévus par le dernier budget rectificatif en date.

"Dans cette crise il y a une sorte d'effet ciseau"

"La dette, c'est à la fois les dépenses que l'on fait, et on en fait beaucoup, et les recettes qu'on n'a pas. Dans cette crise il y a une sorte d'effet ciseau, vous dépensez plus et vous avez moins de recettes fiscales parce qu'il y a moins d'activité", a-t-il encore expliqué. "Ce qui est certain, c'est que nous avons choisi l'endettement, qui est préoccupant, contre la faillite qui aurait été désastreuse", a ajouté Gérald Darmanin.

Toute hausse d'impôts exclue

Interrogé sur les solutions envisagées par le gouvernement pour rembourser cette dette, le ministre a exclu toute hausse d’impôts : "ce n'est pas le choix du gouvernement" car "on découragerait les entreprises, les salariés à consommer, à investir", a-t-il dit. Autre possibilité, réduire radicalement les dépenses, mais "on voit bien que, s'il faut faire attention à l'argent public, réduire drastiquement les dépenses au moment où il faut faire un plan hôpital et revaloriser les infirmiers, les infirmières, au moment où il faut soutenir l'économie, ce ne serait pas raisonnable", a-t-il poursuivi.

"On choisit la troisième voie, qu'a choisie le président de la République depuis trois ans, il fait confiance aux acteurs économiques et la croissance crée la richesse qui permet de rembourser cette dette", a-t-il fait valoir.