«Jour de libération fiscale» : que signifie cette journée qui tombe le 18 juillet en France cette année ?
À compter de ce vendredi 18 juillet, les Français travaillent véritablement pour eux, sans devoir s'acquitter des prélèvements obligatoires. Une date tardive qui fait de la France la championne d'Europe des prélèvements obligatoires, devant la Belgique et l'Autriche.
Sur X, le compte @NicolasQuiPaie, qui a pour habitude de dénoncer la pression fiscale à laquelle sont soumis les contribuables français, appelle à célébrer ce vendredi 18 juillet en France. Pas de jour férié, ni de célébration inscrite au calendrier, mais une journée de "libération fiscale".
À compter de ce vendredi, les Français travaillent véritablement pour eux, sans devoir s'acquitter des prélèvements obligatoires (impôt sur le revenu, cotisations, TVA) auxquels ils sont assujettis. "À partir de cette date, Nicolas arrête de travailler pour l’État et commence enfin à bénéficier du fruit de son travail", savoure le compte @NicolasQuiPaie sur les réseaux sociaux.
Impôts et cotisations sont supérieurs au revenu disponible
Pour déterminer la date de cette libération fiscale, l'institut Molinari prend le salaire brut moyen (3.460 euros par mois selon l'OCDE) auquel il soustrait l'ensemble des prélèvements. Si les contribuables versaient d'abord cet argent à l'État, ils devraient donc attendre le 18 juillet en France pour toucher un salaire net. Une date tardive qui fait de la France la championne d'Europe des prélèvements obligatoires, devant la Belgique, dont le jour de libération fiscal est le 16 juillet, et l'Autriche (14 juillet).
Selon l'institut Molinari, en partenariat avec le cabinet EY, la fiscalité sur le salaire brut moyen atteint 54,4% en France, si l'on prend en compte les cotisations sociales, la CSG, la contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS), l'impôt sur le revenu et la TVA. Autre exemple concret : avant de bénéficier de 100 euros de pouvoir d'achat réel, un Français doit d'abord payer 119 euros de cotisations et d'impôts, là où la moyenne européenne tourne autour de 80 euros. Toujours selon l'institut Molinari, la France fait donc partie, avec la Belgique, l'Autriche et l'Allemagne, des quatre pays européens où impôts et cotisations sociales sont supérieurs au revenu disponible.
À l'inverse, Malte, souvent décrit comme un paradis fiscal, affiche le taux de prélèvement le plus faible d'Europe et "célèbre" sa journée de libération fiscale dès le 15 avril, soit neuf jours avant Chypre. Viennent ensuite, en mai, le Royaume-Uni, l'Irlande, la Bulgarie et le Danemark tandis que la moyenne européenne fixe cette date au 11 juin.