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Suppression de deux jours fériés ? Le secteur du tourisme en danger

Alexis Bourdon . 1 min

C’est l’une des mesures les plus impopulaires parmi les annonces de François Bayrou pour faire des économies : supprimer deux jours fériés dans l’année. Le gouvernement songe à retirer le lundi de Pâques et le 8 mai au calendrier des jours fériés. Une annonce qui fait grincer des dents les professionnels du tourisme, comme à Honfleur, en Normandie.

Supprimer deux jours fériés, voire une cinquième semaine de congés payés… Voilà deux pistes examinées par le gouvernement pour faire des économies. Mais attention aux effets pervers ! De pareilles mesures pourraient fragiliser un secteur majeur en France : le tourisme, qui représente deux millions d’emplois et 70 milliards d’euros de recettes.

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Un pic d'activité en péril

Dans un hôtel près du port d'Honfleur, en Normandie, Clément fait grise mine. Le réceptionniste redoute une chute du nombre de clients en mai 2026 : "Avec tous les ponts qu'on a eus, on était complet sur les 3 et 4 jours, ou presque. Ça inquiète un peu si on perd ces jours fériés car c'est dans ces moments que l'on peut avoir un pic d'activité. Ils ne vont pas faire deux heures de route juste pour une journée. S'ils viennent, c'est vraiment pour plusieurs jours, pour profiter de leur séjour", note Clément.

À quelques mètres de là, même constat pour Nathalie avec son bateau aménagé en restaurant. La suppression des deux jours fériés engendrerait une baisse du chiffre d'affaires. "Ça fera au moins 20% du chiffre d'affaires. Ça fera moins de personnes qui vont venir, qui vont dépenser. Beaucoup moins de travail", énumère la commerçante.

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100 millions d'euros de manque à gagner

Dans les rues pavés du centre-ville, Marie désapprouve l'idée du gouvernement. La mère de famille profite chaque année des ponts du mois de mai pour voyager.

"Quand on a des enfants, éventuellement, c'est vrai qu'eux, ils n'ont pas école à ce moment-là, donc ça permet de nous faire des activités, de prévoir des week-ends un peu plus longs, et puis ça fait une coupure pour tout le monde", confie-t-elle. Les syndicats du secteur évaluent à 100 millions d'euros le manque à gagner pour chaque jour férié supprimé.