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Taxe sur les haut-patrimoines : Gabriel Zucman en position délicate face aux start-ups

Aurélien Fleurot . 1 min

L'économiste Gabriel Zucman, auteur d'une proposition de taxe sur les très hauts patrimoines très décriée, est intervenu lors d'une journée organisée par la France Digitale. Il a tenté de convaincre les patrons de la French Tech face à Philippe Aghion, ancien professeur d'économie à Harvard.

Lors d'une journée organisée par la France Digitale, Gabriel Zucman a tenté de convaincre les patrons de la French Tech de sa proposition de taxe pour les personnes possédant plus de 100 millions d'euros de patrimoine. Les start-ups sont parfois valorisées à plusieurs centaines de millions d'euros, mais eux ne gagnent pas d'argent au départ. 

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Sur l'estrade, t-shirt blanc à manches longues, Gabriel Zucman, ancien professeur d'économie à Berkeley, fait de la pédagogie. "Si vous payez trop peu, vous allez devoir payer le complément pour arriver à 2%", explique-t-il pour défendre son projet.

La taxe Zucman transformerait "la France en prison fiscale", selon Philippe Aghion

Sauf qu'ici, il n'y a pas que des élèves. L'autre économiste invité est Philippe Aghion. Il a été professeur à l'université Harvard et ne s'est pas privé de confronter son confrère : "Tu ne peux pas faire la taxe Zucman en France seulement. Tu vas transformer la France en prison fiscale et pour moi ça ne te fait pas sens, Gabriel. Si tu es quelqu'un qui démarre une boîte qui est très valorisée, tu n'es pas un homme riche, tu n'as pas les revenus".

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Et quand Gabriel Zucman fait une proposition, l'assistance n'est clairement pas convaincue. "Quand vous êtes à ce niveau de richesse, vous devez être dans le champ de la solidarité nationale, vous ne pouvez pas vous en extraire. Mais simplement, on ne va pas vous demander de générer des liquidités qui n'existent pas. Il y a différentes façons de faire. Vous pouvez emprunter si vous voulez. Vous pouvez", a tenté d'expliquer l'économiste.

Dans le public, Guillaume, jeune entrepreneur dans l'IA, a passé une bonne partie des 50 minutes du discours de Gabriel Zucman à lever les yeux au ciel. "Il parle beaucoup d'histoire. J'aimerais bien qu'il regarde l'histoire norvégienne pour qu'il explique comment faire par rapport au fait que 50% des revenus des hauts patrimoines ont disparu à cause d'une taxe équivalente dans ce pays", affirme-t-il.

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Guillaume n'a rien contre le principe de la redistribution, mais il se désole du manque de réalité économique de cette taxe.