Budget 2026 : les débats se poursuivent dans l'hémicycle à la recherche d'un compromis
Alors que la partie recettes du budget 2026 a commencé à être débattue à l'Assemblée nationale, le PS accentue la pression sur le gouvernement de Sébastien Lecornu en menaçant de le faire tomber s'il n'obtient pas davantage de justice fiscale.
Adoptée ce vendredi 24 octobre par 279 députés (25 contre), l'amendement qui prolonge la Contribution différentielle sur les hauts revenus (CDHR), jusqu'à ce que le déficit repasse sous la barre des 3% du PIB, doit rapporter 1,5 milliard d'euros en 2026. La mesure prévoit ainsi un taux minimal d'imposition de 20% pour les ménages dont les revenus dépassent 250.000 euros par an.
Tandis que la droite rejette ces hausses d'impôt, la gauche fait monter les enchères en brandissent encore et toujours la menace de la censure.
"Quelques motifs d'espoir"
Satisfaire les demandes du PS, c'est la seule voie de passage pour le gouvernement. Sébastien Lecornu avait bien cédé en acceptant de suspendre la réforme des retraites, mais les socialistes en demandent désormais plus et réclament au bloc central davantage de compromis, notamment sur la taxation des plus riches. "Je le dis aux députés du socle commun : rien ne serait pire qu'un budget qui ne comprenne pas la colère qui monte dans le pays. Nous avons fait notre devoir, Monsieur le Premier ministre, à vous désormais de faire le vôtre", a déclaré le député PS Philippe Brun.
Ce vendredi, une réunion a même eu lieu entre les représentants de la gauche, de Renaissance et d'Horizon pour tenter de trouver un accord sur le budget. Mais face à des visions politiques souvent contraires, l'hypothèse d'un compromis reste ténue, même si la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, veut encore y croire. "D'abord, je crois qu'il y a beaucoup de points communs dans le sens du compromis que vous cherchez. Et je voulais vous dire qu' il y a, pour moi, quelques petits motifs d'espoir. Aucune naïveté, beaucoup de lucidité, mais quelques motifs d'espoir".
Et les discussions se poursuivent aujourd'hui dans un hémicycle plus rempli que d'habitude, car en l'absence de 49.3, chaque amendement voté devrait figurer dans le texte final.