Coronavirus : Bruno Le Maire anticipe davantage de faillites d'entreprises

"Je ne dis pas que l'on aura des résultats qui nous permettront d'éviter toutes les faillites", a précisé Bruno Le Maire.
"Je ne dis pas que l'on aura des résultats qui nous permettront d'éviter toutes les faillites", a précisé Bruno Le Maire. © ÉRIC PIERMONT / AFP
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Emmanuel Duteil, édité par Ugo Pascolo avec AFP
À 5 jours de la présentation du plan de relance, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire anticipe une hausse des faillites en France à cause de la crise du coronavirus. Mais il affirme que le gouvernement va "faire le maximum pour sauver tout le monde". 

Il faut s'attendre à davantage de faillites "dans les mois qui viennent", a prévenu samedi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, tout en assurant que le gouvernement ferait "plus que tout" pour trouver des solutions pour les entreprises en difficulté. "Est-ce qu'il y aura plus de faillites dans les mois qui viennent qu'il y en a d'ordinaire ? Oui. D'habitude, il y a 50.000 faillites en moyenne par an, il y en aura sans doute plus dans les mois qui viennent", a-t-il anticipé sur France Inter.

Le gouvernement va faire "plus que tout" pour "trouver des solutions"

À cinq jours de la présentation, le jeudi 3 septembre, du plan de relance, Bruno Le Maire a toutefois assuré que le gouvernement ferait "plus que tout" pour "éviter ces faillites et trouver des solutions". Parmi elles, l'activité partielle de longue durée pendant deux ans, les entreprises peuvent baisser le temps de travail, donc le salaire du collaborateur et c'est l'Etat qui prend une partie de la différence à sa charge. 

"On compte beaucoup sur ce dispositif", concède de son côté au micro d'Europe 1 une autre ministre de premier plan. Il y a aussi les prêts garantis aux entreprises qui pourraient durer plus longtemps que prévu, à des taux intéressants.

"On va faire le maximum pour sauver tout le monde"

Reste que dans de nombreux secteurs ou grosses entreprises l'activité s'est effondrée, à l'instar du verrier Arc International. Fin avril, l'Etat avait déjà accordé un prêt de 31 millions d'euros à ce groupe spécialisé dans les arts de la table, qui est en difficulté depuis des années. Bruno Le Maire s'attend à devoir de nouveau aider cette société. "Ils ont besoin d'argent frais ? On a mis 31 millions d'euros. Ils vont avoir besoin de plus d'argent probablement ? Nous mettrons plus d'argent", a-t-il soutenu. 

Plus généralement, "on va faire le maximum pour sauver tout le monde. Je ne dis pas que l'on aura des résultats qui nous permettront d'éviter toutes les faillites", a reconnu le ministre.