Économie : les Français incités à travailler plus après le confinement

Les Français devront probablement travailler plus après le confinement.
Les Français devront probablement travailler plus après le confinement. © AFP
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avec AFP
Après le confinement, les Français doivent s'attendre à travailler beaucoup pour rattraper le retard économique pris pendant cette mise à l'arrêt du pays. C'est ce qu'ont affirmé plusieurs responsables économiques samedi. 

Plusieurs responsables économiques ont incité samedi les travailleurs français à mettre "les bouchées doubles" pour permettre un sursaut économique une fois que l'activité reprendra à la sortie du confinement imposé par l'épidémie de coronavirus.

 

Pour le patron des patrons Geoffroy Roux de Bézieux, "il faudra bien se poser tôt ou tard la question du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise économique et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire".

"Remettre la machine économique en marche"

Car "l'important, c'est de remettre la machine économique en marche et de reproduire de la richesse en masse, pour tenter d'effacer, dès 2021, les pertes de croissance de 2020", explique le président du Medef, première organisation patronale française, dans un entretien publié samedi dans Le Figaro.

 

"C'est la création de richesses qui permettra d'augmenter l'assiette des impôts et donc les recettes, et ainsi de rembourser la dette accumulée pendant la crise", ajoute-t-il.

La secrétaire d’État à l’Économie, Agnès Pannier-Runacher, a également prévenu qu'"il faudra probablement travailler plus que nous ne l'avons fait avant" pour "rattraper" la perte d'activité induite par le confinement en cours depuis le 17 mars. "L'enjeu est de reprendre le travail plein pot", a-t-elle insisté sur franceinfo.

Plan d'urgence de 100 milliards d'euros

Pour soutenir les entreprises face à l'impact de la pandémie sur l'économie, le gouvernement a mis en place un plan d'urgence à hauteur de 100 milliards d'euros. "Cela ne veut pas dire que dans la durée on peut vivre à crédit lorsque la situation économique est normale", a souligné Agnès Pannier-Runacher. "L'enjeu est de donner de l'oxygène aux entreprises pour qu'elles survivent et passent le cap, mais derrière, il faudra mettre les bouchées doubles pour créer de la richesse collective."