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Hadrien Bect, édité par Tiffany Fillon, avec AFP
La France compte relocaliser son industrie sanitaire : c'est ce qu'a annoncé Emmanuel Macron mardi lors de la visite d'une usine Sanofi, dans le Rhône. Le président en a profité pour enterrer la hache de guerre avec le groupe pharmaceutique, après la polémique déclenchée par les déclarations de son patron le mois dernier.

Alors que le Covid-19 faiblit en France, Emmanuel Macron a annoncé mardi de prochaines mesures pour relocaliser en France des usines dans le secteur sanitaire, aux côtés du patron du groupe Sanofi qui va créer deux sites français de recherche et production de vaccins. À l'issue d'une visite du site de Sanofi de Marcy-l’Étoile, dans le Rhône, le président de la République a également promis la mise en place d'ici l'été d'un "mécanisme de planification" de la production française dans le domaine de la santé, ainsi qu'une enveloppe de 200 millions d'euros pour financer des infrastructures de production. 

Produire du paracétamol en France 

"Tout le monde a vu, pendant cette crise, que des médicaments qui paraissaient usuels n'étaient plus produits en France et en Europe", a-t-il déclaré. "Donc nous devons au-delà de nous poser la question, en tirer toutes les conséquences. Nous investirons dans ces initiatives de relocalisation. Nous prendrons des engagements : on pourra par exemple reproduire, conditionner et distribuer du paracétamol en France. Il nous faut retrouver la capacité à faire cela", a ajouté Emmanuel Macron. 

Une nouvelle usine Sanofi

Lors de cette visite, le directeur général de Sanofi Paul Hudson en a profité pour annoncer un investissement de 610 millions d'euros sur plusieurs années pour créer une usine de production de vaccin dans le Rhône et un centre de recherche et développement.

La nouvelle usine de Sanofi, avec 200 emplois créés, sera "exceptionnelle, une première mondiale qui permettra de produire de manière rapide, digitale, tous les vaccins dont nous aurons besoin à l'avenir", a salué Emmanuel Macron.

Par le biais de ces annonces, Emmanuel Macron et le patron du laboratoire évacuent la polémique du mois dernier lorsque Paul Hudson avait déclaré que les Américains seraient servis les premiers en cas de découverte d'un vaccin