L'immobilier a bien redémarré après le confinement. Photo d'illustration. 7:25
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Antoine Terrel , modifié à
Après deux mois de confinement, le marché de l'immobilier redémarre fort, indique sur Europe 1 Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer, qui assure : "Pour l'instant, nous n'anticipons pas de baisse de prix." Mais prévient : les conséquences économiques de la crise sanitaires ne sont peut-être pas encore là. 
INTERVIEW

La crise sanitaire du coronavirus et ses répercussions sur l'économie française vont-elles entraîner une baisse des prix de l'immobilier ? Alors que les deux mois de confinement ont mis le secteur quasiment à l'arrêt, l'activité redémarre fort depuis le 11 mai, indique sur Europe 1 Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer, courtier en crédit immobilier. "Nous n'anticipons pas de baisse de prix", assure-t-elle. 

"On n'a pas de baisse de prix pour le moment. Comme les acheteurs sont là, on a de nouveau plus d'acheteurs que de vendeurs", explique Sandrine Allonier. "Les prix restent très tendus dans les grandes villes, mais également sur des biens comme les maisons." 

"Le marché reste très vif"

"On a des délais de vente considérablement réduits parce que les biens partent très vite", poursuit la spécialiste, précisant que "le marché reste très vif". Bien sûr, nuance-t-elle, "si les gens mettent du temps à avoir leur crédit, si les ventes ne se font pas, on pourrait avoir un marché légèrement grippé. Mais pour l'instant, nous n'anticipons pas de baisse de prix". 

Car selon Sandrine Allonier, le marché a redémarré tout de suite après le confinement. "Il s'est réveillé d'un coup", constate-t-elle, "et dès le 11 mai, les visites ont pu reprendre, tout comme les signatures de compromis. Les banques ont a nouveau accepté d'étudier de nouvelles demandes de prêt, etc". Et d'ajouter : "On a eu un effet de rattrapage de ces deux mois de pause, comme si on avait même une accélération pour rattraper le temps perdu." 

"La pierre rassure"

Pour l'invitée d'Europe 1, la crise sanitaire et le confinement ont entraîné une envie encore plus grande d'investir dans l'immobilier. "On craignait peut-être un effet 'peur de se projeter dans l'avenir', ou un manque d'envie d'investir à long terme", raconte-t-elle. Or, "c'est l'inverse, la pierre rassure! On a constaté une volatilité extrême de la bourse, et l'immobilier apparaît comme une valeur refuge".

Toutefois, prévient Sandrine Allonier, "soyons prudent, attendons deux-trois mois pour voir si cette tendance se confirme (...) Même si on est dans tous dans l'euphorie, on a une crise économique qui se profile peut-être. Il va falloir voir si cette envie qu'on constate peut se concrétiser et si les banques suivent."  

"Il faut anticiper l'après", dit encore Sandrine Allonier, qui rappelle que "l'économie est encore sous perfusion". "Quand elle devra reprendre seule, c'est là que les banques vont devoir joueur leur rôle de financeur, mais aussi maîtriser les risques".