La saison estivale s'annonce bien sombre pour les commerçants installés sur la Côte d'Azur. 1:44
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Frédéric Michel, édité par Maxime Dewilder
Alors qu'une première phase de déconfinement s'ouvre le 11 mai, le gouvernement appelle les Français à partir en vacances près de chez eux cet été. Une source d'inquiétude pour les professionnels du secteur, notamment sur la Côte d'Azur.
REPORTAGE

Alors que le gouvernement a encouragé les Français à partir en vacances près de chez eux cet été, l'inquiétude monte du côté des professionnels du tourisme. Sur la Côté d'Azur, les restaurateurs, plagistes et autres cafetiers se sont préparés à ne pas voir venir de touristes venus du bout du monde ou mêmes des pays voisins. Mais ils comptaient énormément sur la clientèle française pour sauver la saison.

René Colomban, président des plagistes niçois, s'inquiète d'un destin tragique face à cette situation : "On ne va pas mourir du coronavirus mais on va mourir économiquement, ce n’est pas mieux…".

"On ne va travailler qu'avec les locaux, c'est insuffisant"

À l'heure actuelle, les déplacements à plus de 100 km de chez soi sont interdits aux Français, sauf motifs impérieux. "Si on réduit le nombre de kilomètres pour les déplacements, on ne va travailler qu'avec les locaux", déduit le président des plagistes niçois. "Même si Nice est une grande ville, ce n’est pas suffisant et ça ne permet pas de faire la saison normalement."

D'ici à cet été, beaucoup de choses peuvent changer. C'est en tout cas ce qu'espère de nombreux commerçants. Ces derniers sont surtout obnubilés par une chose : la date de réouverture de leur établissement. Le premier ministre Édouard Philippe a laissé entrevoir la possibilité de rouvrir début juin lors de son discours devant l'Assemblée nationale, mardi.

Ils espèrent limiter la casse 

Et si les plagistes, restaurateurs et hôteliers ne peuvent pas rouvrir dès le 11 mai, d’autres commerçants comme les coiffeurs ou les vendeurs de vêtements reprendront les affaires à cette date. D'ailleurs, Philippe Desjardins, président de la fédération du commerce et de l'artisanat niçois, estime qu'ils serviront d'exemple car "si ça marche pour nous, ça marchera pour les restaurateurs début juin, la machine sera relancée".

Plages bondées et parasols à perte de vue ne sont pas au programme cette année sur les plages de la Méditerranée, mais les commerçants espèrent au moins limiter la casse.