Il veut qu'un hommage national soit rendu à ceux qui ont succombé "comme de parfaits inconnus" du coronavirus. Endeuillé par la mort de sa femme en mars dernier, Lionel Petitpas ne veut pas qu'elle ne demeure qu'un chiffre dans des statistiques officielles. Début avril, il témoignait déjà au micro d'Europe 1 avec sa fille de leur douleur et de la brutalité de leur perte, et évoquait son combat : obtenir une journée de deuil national en hommage aux victimes.
Invité du Grand journal du soir ce samedi, il explique avoir franchi le pas en déposant il y a trois jours les statuts de la première association française ambitionnant de donner une voix aux victimes du Covid-19.
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"On n'a pas pu rendre hommage à nos défunts"
"Toutes les familles endeuillées par le coronavirus ont le même sentiment, on n'a pas pu rendre hommage à nos défunts", explique-t-il. Dans un deuil classique, "le rite funéraire permet d'accompagner le défunt, mais nous en avons été privés : Mon épouse est partie dans une ambulance à deux heures du matin, et je ne l'ai plus jamais revue vivante." Ce n'est que quelques jours plus tard qu'il a pu "disperser les cendres" de sa femme. "On m'a volé un moment dans ce processus, et je n'arrive pas à faire le deuil".
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Un deuil national "pour se retrouver dans une reconnaissance du pays"
La journée de deuil national qu'il demande avec son association "permettrait donc aux familles de se retrouver dans une reconnaissance du pays", avance le retraité. D'autant que "le pays a déjà été en capacité de le mettre en place" pour d'autres événements comme "le Bataclan". S'il précise "ne pas comparer" les deux événements, il pointe tout de même que le bilan français du coronavirus "approche des 30.000 victimes et qu'il ne se passe rien. On est dans le vide absolu".
D'autres actions au niveau des collectivités locales
Pour faire porter sa voix au plus haut niveau, Lionel Petitpas à d'ores et déjà obtenu un rendez-vous avec l'un des députés de son département de la Marne début juin. Il compte également écrire aux maires des communes endeuillées pour les interpeller sur son projet, puisqu'en plus du deuil national, "il faudrait aussi quelque chose au niveau des communes et des départements".
Un appel aux familles endeuillées
Pour que le projet de Lionel Petitpas monte au plus haut niveau de l'État, il appelle sur Europe 1 les autres familles endeuillées par le Covid-19 a le contacter via son adresse mail, petitpas.lionel@sfr.fr.