Michel-Édouard Leclerc : "Culturissimo a été enregistré dans les conditions du confinement"

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Pauline Rouquette , modifié à
D'ordinaire, la troupe du Festival Culturissimo des Espaces Culturels E. Leclerc prend la route et propose des représentations à travers toute la France. Rendus impossibles par la crise sanitaires, les événements sont organisés cette année dans un format inédit : le public pourra y assister de chez lui, sur le site culture.leclerc. Michel-Édouard Leclerc était l'invité d'Europe 1, jeudi, pour évoquer les conditions d'enregistrement de cette 7e édition du festival.
INTERVIEW

"C'est un festival que je voulais dans chaque ville de France, mais ce n'était pas possible", regrette Michel-Édouard Leclerc. Pas possible cette année à cause de la crise sanitaire liée au coronavirus, mais le "Festival Culturissimo chez vous", dont l'entrepreneur est venu parler jeudi sur Europe 1, existe depuis 2014. Concerts, lectures... L'organisation de ce festival a dû être repensée, mais le président de l'enseigne de grande distribution se montre des plus enthousiastes : Culturissimo a de nouveau pu compter sur a glénérosité d'artistes qui lui sont très fidèles.

Lectures enregistrées devant des techniciens

"On a enregistré dans les conditions du confinement" explique Michel-Édouard Leclerc, invité de l'émission Culture Médias. Les lectures filmées ont été enregistrées au Théâtre parisien de la Porte Saint-Martin. "Ils ont joué devant des techniciens avec pas grand monde dans le théâtre, chaque siège était nettoyé, c'était beaucoup d’abnégation de leur part", poursuit-il.

"Ils se donnent au public"

Tété, Ours, Lucienne Renaudin, Baptiste Hamon, Camille et Julie Berthollet, Barbara Carlotti... Les concerts, eux, ont été enregistrés depuis le domicile des artistes. Le festival a débuté le 15 mai, et les représentations, concerts, lectures publiques sont mises en ligne sur le site culture.leclerc au fur et à mesure, les lundis, mercredis et vendredis.

"On a la générosité de comédiens très fidèles", ajoute Michel-Édouard Leclerc, citant notamment Hippolyte Girardot, Stéphane Freiss, Dominique Pinon, Irène Jacob, Judith Henry, mais aussi Nicole Garcia et Clotilde Courau. "Ils viennent à tous les festivals et se donnent au public", poursuit le président des centres E. Leclerc, qui comptent 220 espaces culturels sur toute la France. "Cela témoigne, de leur part, d'une volonté d'aller auprès du public. Cette année, c'est par le numérique, mais usuellement, ils viennent dans nos provinces pour lire de très beaux textes".

Pour cette édition 2020, Olivia Ruiz se met en scène dans un autre exercice que celui pour lequel la chanteuse est connue. Pas de concert pour la Carcassonnaise, mais une lecture de son premier roman, La commode aux tiroirs de couleurs. Dans ce livre autobiographique, la narratrice hérite après la mort de sa grand-mère, d'une commode qu'enfant, elle avait tant convoitée. Cette année, "elle ne chante pas, mais elle écrit admirablement bien", pose Michel-Édouard Leclerc.

"C'est du podcast, mais le festival vit"

Au total, ce sont 26 concerts et 26 lectures qui seront diffusés. "C'est du podcast, mais le festival vit", insiste l'invité. Le 15 mai, le groupe Tryo a ouvert le bal, chaque des membres jouant depuis chez soi, en mosaïque sur l'écran.

Pour les derniers jours du festival, Alain Souchon est programmé le 8 juin, Jean-Louis Aubert, le 12. Pour l'occasion, tout sera mis en place dans les espaces culturels Leclerc. "On va mettre le paquet pour les remercier, même s'ils ne font pas ça dans un intérêt commercial", assure Michel-Édouard Leclerc. "Les conditions d'enregistrement étaient rocambolesques, mais cela collait avec leurs tournées qui ont dû être annulées", poursuit-il. Aussi, achève l'entrepreneur, les différents artistes "ont eu besoin de faire vivre leur projet, c'était important pour eux".