Thierry Frémaux a reçu Pascale Clark à l'Institut Lumière à Lyon. 1:55
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Jonathan Grelier
En France, les salles de cinéma sont fermées depuis plusieurs mois. Alors que les plateformes de VOD semblent récupérer une partie de leur audience, le délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux, déclare avoir "envie de crier et d'être enragé contre ceux qui annoncent la mort du cinéma", dimanche sur Europe 1.
INTERVIEW

Hormis quelques irréductibles ce week-end, les salles de cinémas ne diffusent plus de films depuis plusieurs mois en France. Dans le même temps, les plateformes de VOD à la demande constatent un grand appétit du public pour leurs services. Dans En balade avec, l'émission de Pascale Clark dimanche sur Europe 1, le délégué général du Festival de Cannes et directeur de l'Institut Lumière à Lyon, Thierry Frémaux, dit avoir "envie de crier et d'être enragé contre ceux qui annoncent la mort du cinéma".

"Les gens vont évidemment revenir dans les salles de cinéma"

Il assure que ce n'est pas parce qu'il est "contre les plateformes", car il "pense qu'on peut faire les deux" en bonne complémentarité. Mais bien parce qu'il est "convaincu, comme ça c’est passé l'été dernier et à l’automne, que les gens vont évidemment revenir dans les salles de cinéma" dès que cela sera possible. "Ils n’attendent même que ça !"

Pour le moment, Thierry Frémaux prend plutôt son mal en patience et ne semble pas vouloir perdre son énergie à pester contre les restrictions imposées par le gouvernement pour lutter contre l'épidémie de Covid-19. "Je ne vais pas me rouler par terre", estime-t-il. "La rage, nous l’avons. Mais contre qui ? Contre quoi ? De toute façon, ça sert à rien. Regardons l’avenir. Au moment où nous parlons, on pense quand même que [la réouverture] ne devrait pas tarder."

Pour le directeur de l'Institut Lumière, regarder vers l'avenir implique de se préparer pour "être costaud à la reprise". "Ce pour quoi les gens retourneront dans les salles, ce n'est pas pour voir des fauteuils et de écrans. C’est pour voir des œuvres."

Et Thierry Frémaux ne se dit pas inquiet par rapport à ce que le public pourra voir dans les prochains mois. "Je vois plein de films avant tout le monde", explique-t-il. "On voit de très, très, belles choses, du cinéma français en particulier."