Le célèbre festival de Hellfest a été annulé cette année en raison du coronavirus. 1:48
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Charles Guyard, édité par Maxime Dewilder
Ce week-end aurait dû se tenir le plus gros festival de heavy metal de France, le Hellfest, qui accueille chaque année des dizaines de milliers de spectateurs. L'annulation de l'édition 2020, en raison de la pandémie de coronavirus, engendre un important impact sur l'économie locale. 
REPORTAGE

Aucun riff de guitare, pas de voix gutturale... Pour la première fois en 15 ans, le Hellfest, plus gros événement de heavy metal de France, ne résonne pas dans le vignoble nantais, annulé à cause de l'épidémie de coronavirus. Clisson, où devait se dérouler ce week-end le festival musical, passe le mois de juin sans cette effervescence engendrée par les concerts. Et ce n'est pas sans conséquencessur l'économie locale.

"En temps normal, il y a 7.400 habitants à Clisson", détaille le maire de la commune, Xavier Bonnet, qui explique qu'avec les festivaliers, sa ville "dépasse les 70.000". Et l’annulation du Hellfest n’a pas qu’une conséquence démographique. L’économie locale aussi en prend un coup.

"Une perte de 8 à 9 millions d'euros"

"C'est une perte de 8 à 9 millions d'euros", avance le maire. Il y a par exemple des dommages dans le vignoble, dont le Muscadet est très prisé des festivaliers. Sylvain Paquereau, du domaine de l’Epinay, affirme vendre 15.000 à 17.000 litres de Muscadet au bar à vin, tous les ans à cette période.

Au Café du Val de Moine, le manque à gagner également est important. Situé à moins de 500 mètres du site, la terrasse était quasiment vide pour ce qui devait être le premier jour du Hellfest. Pour autant, Irène la patronne, se veut positive car, après tout, "ce n'est pas la fin du monde, ils reviendront l'année prochaine !".

Deux éditions en 2021 ?

En 2021, si tout va bien, le Hellfest sera en effet de retour à Clisson, avec potentiellement deux éditions. L’affaire est certes loin d’être évidente mais Xavier Bonnet, le maire, confirme néanmoins que la question a été abordée. "Il ne faut jamais dire 'non' mais on ne peut pas dire 'oui' comme ça non plus, nous devons en discuter avec la préfecture", prévient-il.

Une certitude en tout cas, les déçus de 2020 seront bien au rendez-vous l’an prochain. Moins de 1% des détenteurs de places ont demandé à être remboursés.