INFO EUROPE 1 - Le nombre de blessés liés au trafic de drogue depuis le début de l’année a augmenté de 39% par rapport à 2024
Selon les informations d'Europe 1, les règlements de compte sur fond de narcotrafic se sont multipliés depuis le début de l'année 2025 sur tout le territoire. Une hausse potentiellement illustrée par l'assassinat du frère d'Amine Kessaci, qui aurait été téléguidé par les trafiquants de drogue.
L’émotion ne retombe pas. Une semaine après la mort de Mehdi Kessaci, son frère d’Amine Kessaci, connu pour son engagement contre le narcotrafic, promet dans une tribune publiée mercredi matin de continuer son combat malgré le décès de son frère. Selon les premiers éléments de l’enquête, l'assassinat aurait été téléguidé par les trafiquants de drogue.
Des règlements de compte sur fond de narcotrafic qui se multiplient sur tout le territoire. D'après les informations d'Europe 1, pas moins de 500 actes d’intimidation ont été recensés depuis le début de l’année 2025.
"On se retrouve avec des zones de non droit"
Au total, 500 actes d’intimidation ont été recensés depuis le début de l’année, soit une hausse de 34% par rapport à 2024. Tentatives d’homicides, d’enlèvements et de séquestrations... Et à chaque fois, un recours aux armes à feu. Le nombre de blessés par arme a d'ailleurs augmenté de 39% depuis le début de l’année 2025. Une autre hausse est encore plus forte, celle des tirs sur les bâtiments : +59%.
"Des tirs d’armes à feu sur des façades d’immeuble, sur des magasins, sur des restaurants. Il y aussi les attaques de commissariats avec des tirs d’artifice. Dans ces zones-là, de plus en plus de commerces ferment. On se retrouve avec des zones de non droit", explique Axel Ronde, porte-parole du syndicat de police CFTC.
Opérations "Place Nette", prisons de haute sécurité... Depuis deux ans, les autorités cherchent à fragiliser l’écosystème du narcotrafic. "Étant donné que nous avons énormément déstabilisé ce trafic de drogue, c’est en train de se réorganiser. Ils sont en train de se livrer une bataille acharnée, de vouloir récupérer violemment et rapidement les points de deal", détaille-t-il.
Deux tiers du territoire national est touché par ce phénomène. Sur les 101 départements français, 64 ont été le théâtre d’au moins un acte d’intimidation, contre 56 en 2024.
