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Affaire Nahel : le recours du policier contre son renvoi aux assises examiné par la cour d’appel de Versailles

William Molinié - Mis à jour le . 1 min
Les juges d’instruction ont considéré que ce policier avait volontairement tué le jeune Nahel.
Les juges d’instruction ont considéré que ce policier avait volontairement tué le jeune Nahel. AFP / © JACQUES DEMARTHON / AFP

Florian M., le policier auteur du tir mortel sur le jeune Nahel en juin 2023, a été renvoyé pour meurtre devant la cour d'assises par les juges d'instruction. Un renvoi qu'il conteste, assurant avoir agi par légitime défense. Ce jeudi, la cour d'appel de Versailles examine ce recours.

Étape importante, peut-être même cruciale, dans l’enquête sur la mort de Nahel Merzouk en juin 2023, qui avait conduit à six nuits d’intenses émeutes. C’était à Nanterre que la victime, un jeune de 17 ans sans permis, au volant d’un bolide, avait semé la terreur après un refus d’obtempérer.

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Les policiers à moto avaient réussi à rejoindre la voiture, stoppée dans les bouchons. Un des deux agents avait alors tiré lorsque le véhicule avait redémarré. Ce policier est renvoyé pour meurtre devant la cour d’assises, ce qu’il conteste. Et c’est ce recours qu’examine ce jeudi 4 décembre la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles. Ce policier, Florian M., maintient que son tir était légitime.

Un danger ressenti à trois niveaux

Des conséquences dramatiques, mais un tir légitime. Ce policier n’a jamais varié dans ses déclarations. Dès les premières heures de garde à vue à la police des polices, il dit s’être senti en danger à trois niveaux. D’abord pour son collègue qui avait les bras à l’intérieur du véhicule et qui cherchait un moyen d’arrêter le moteur.

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Mais pour lui-même, aussi. Il se trouvait entre la voiture et un muret, situé quelques dizaines de centimètres derrière lui. Un coup de volant vers la gauche, et il risquait d’être écrasé. Enfin, compte tenu de l’embardée pendant de près de trois minutes auparavant, le conducteur risquait à nouveau de renverser des piétons un peu plus loin. Il était ce jour-là 8h30, la scène se déroule en plein cœur de ville, à proximité d’écoles.

Les juges d’instruction ont considéré que ce policier avait volontairement tué le jeune Nahel. Et ce malgré des investigations qui ont pourtant démontré que son tir avait été dévié par le redémarrage volontaire de la voiture. 

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A l’origine, le policier visait bien plus bas que dans le thorax, au niveau des parties non vitales. Insuffisant pour les juges qui ont estimé qu’il ne pouvait pas ignorer qu’en tirant, il risquait de toucher mortellement le conducteur.