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Profanation de la tombe de Robert Badinter : l'homme qui a reconnu les faits condamné à un an de prison avec sursis

Europe 1 - Mis à jour le . 2 min
Le tribunal correctionnel l'a assortie de 140 heures de travail d'intérêt général, d'un stage de citoyenneté, ainsi que d'une obligation de soins.
Le tribunal correctionnel l'a assortie de 140 heures de travail d'intérêt général, d'un stage de citoyenneté, ainsi que d'une obligation de soins. AFP / © Thomas SAMSON / AFP

L'homme de 23 ans qui a reconnu avoir profané la tombe de Robert Badinter, quelques heures avant l'entrée au Panthéon le 9 octobre de l'ex-garde des Sceaux, a été condamné mercredi soir à Nanterre à un an d'emprisonnement avec sursis. Le tribunal correctionnel l'a assortie de 140 heures de travail d'intérêt général, d'un stage de citoyenneté, ainsi que d'une obligation de soins.

Un homme de 23 ans, qui a admis avoir profané la tombe de Robert Badinter quelques heures avant l’entrée au Panthéon de l’ancien garde des Sceaux le 9 octobre, a été condamné mercredi soir à Nanterre à un an d’emprisonnement avec sursis.

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Poursuivi en comparution immédiate pour profanation de sépulture et dégradation de biens, cet étudiant d’une grande école d’ingénieurs a reconnu les faits, aussi bien en garde à vue que devant le tribunal. La peine, conforme aux réquisitions du procureur de Nanterre, Yves Badorc, est accompagnée d’un stage de citoyenneté, d’une obligation de soins et de 140 heures de travail d’intérêt général.

Un comportement qui questionne

La profanation avait été découverte au cimetière de Bagneux (Hauts-de-Seine) quelques heures avant l’hommage national rendu à Robert Badinter, figure de l’abolition de la peine de mort.

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À l’audience, le jeune homme a tenté d’expliquer son geste en affirmant qu’il supportait difficilement l’idée de voir Robert Badinter entrer au Panthéon. Il a également indiqué s’intéresser au personnage de Jean-Marie Le Pen et à la dégradation récente de sa sépulture, se présentant comme un "royaliste loyaliste". 

Le président du tribunal, Benjamin Deparis, s’est interrogé sur la présence d’un tel comportement chez un élève d’une école censée former les futures élites de la République. 

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L’étudiant a reconnu avoir agi "avec froideur"

Interrogé longuement sur ses convictions, le prévenu a dit être attiré par l’idéologie royaliste et a répondu positivement lorsque le procureur l’a questionné sur son sentiment d’une possible "décadence" de la société. Deux croix gammées retrouvées dans ses cahiers ont été évoquées ; il les a qualifiées d’abord de simple "esprit d’école", puis d’"humour noir".

Visiblement honteux, l’étudiant a reconnu avoir agi "avec froideur", a présenté ses excuses à la famille de Robert Badinter et admis que son geste était "lâche". Elisabeth Badinter n’était ni présente ni représentée lors de l’audience.

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Identifié grâce aux images de vidéosurveillance

L’auteur des faits a été identifié grâce aux images de vidéosurveillance le montrant entrant et sortant du cimetière dans la nuit, ainsi qu’à la localisation de son téléphone. L’enquête a également révélé qu’il s’était rendu sur place quelques jours plus tôt et qu’il possédait chez lui un plan du cimetière indiquant la tombe de Robert Badinter.

Sa défense, assurée par Me Fanny Ginsburg, a soutenu que, malgré des signes de préparation, le jeune homme avait hésité jusqu’au dernier moment, estimant que la préméditation ne traduisait pas une réelle détermination. Interpellé mardi matin, le jeune homme n’avait jusque-là jamais eu affaire à la justice.