Commémorations des attentats du 13-Novembre : 10 ans après le drame, la menace terroriste a évolué et reste très élevée
Une semaine de commémoration s'ouvre dix ans après les attentats meurtriers de Saint-Denis et de Paris, qui ont fait 130 morts. Une décennie après, la menace terroriste demeure très élevée. Au total, six projets d'attentats ont été déjoués depuis le début de l'année sur le territoire.
Une décennie après les attentats du 13-Novembre, le terrorisme n'a pas quitté le territoire français, bien au contraire. La menace est toujours là et est principalement endogène, c'est-à-dire qu'elle se trouve à l'intérieur même de nos frontières.
Les terroristes qui passent à l'acte en France n'ont plus besoin d'être activés à distance. En effet, ils n'ont plus de liens avec Al-Qaïda ou l'État islamique.
Des profils de plus en plus jeunes
Le profil type a également changé. En majorité, il s'agit de jeunes. Depuis deux ans, 70% des individus interpellés par la DGSI ont moins de 21 ans. Des profils souvent fascinés par l'ultraviolence, qui se radicalisent sur leur ordinateur au contact de la propagande djihadiste.
Pour exemple, le mois dernier, trois jeunes femmes ont été mises en examen pour des soupçons de terrorisme. Âgées de 18, 19 et 21 ans, elles projetaient un attentat dans la capitale .
Le choix des cibles et le moment du passage à l'acte se font souvent au dernier moment. Ces jeunes sont très imprévisibles, d'où les difficultés pour les services d'agir en amont. Ainsi, les deux-tiers des auteurs des attentats depuis 2020 étaient inconnus des services du renseignement intérieur.
Leur passage à l'acte est enfin corrélé à l'actualité. La guerre à Gaza a été un facteur démultiplicateur. La moitié des attentats déjoués depuis le 7-Octobre visait la communauté juive ou les centres d'intérêts israéliens.