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Antisémitisme : 31% des 18-24 ans estiment qu'il est légitime de s'en prendre aux Français juifs au nom du conflit à Gaza, selon un sondage IFOP pour le CRIF

Margaux Bongrand - Mis à jour le . 1 min

Les actes antisémites se multiplient. Alors que la Sorbonne vient d'engager une procédure disciplinaire contre l'un de ses étudiants soupçonnés d'antisémitisme, un sondage de l'IFOP révèle que 31% des 18-24 ans estiment qu'il est légitime de s'en prendre aux Français juifs en raison du conflit à Gaza.

L'université Paris 1 n'aura pas tardé à réagir. La Sorbonne vient d'engager une procédure disciplinaire contre l'un de ses étudiants soupçonnés d'antisémitisme. Il serait à l'origine de l'exclusion de plusieurs autres étudiants de groupes de discussion en ligne en raison de leur supposée appartenance religieuse. Des actes dirigés contre les juifs qui ne sont pas isolés.

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"Un signal d'alarme"

D'abord un sondage dans un groupe WhatsApp d'étudiants de la Sorbonne : pour ou contre les juifs. Et puis l'exclusion de groupes de discussion en ligne de plusieurs étudiants au nom à consonance juive en raison de leur prétendue appartenance religieuse. Cette étudiante anonyme de la promotion concernée est profondément choquée.

"J'ai été insurgée, on ne se connaît même pas encore, on n'a même pas encore fait la rentrée, c'est clairement de la haine gratuite, forcément c'est choquant de faire un tel amalgame", s'inquiète-t-elle. Un acte loin d'être isolé. 31% des 18-24 ans estiment qu'il est légitime de s'en prendre aux Français juifs en raison du conflit à Gaza, selon un sondage IFOP commandé par le CRIF.

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"Il dit les raccourcis coupables qui s'opèrent dans la tête de jeunes en France. Donc ce chiffre, pour nous, c'est un signal d'alarme. C'est l'une des particularités de l'antisémitisme depuis le 7 octobre. Celui qui s'opère au nom du conflit à Gaza, comme si désormais la haine des juifs s'intégrait dans un paquet idéologique progressiste pour exprimer une forme de solidarité avec les Palestiniens. Et ce raccourci-là, il est profondément dangereux. C'est pour nous, évidemment, un signe d'inquiétude important", déplore Yonathan Arfi, président du CRIF.

Selon ce même sondage, près d'un Français sur trois serait favorable à une reconnaissance immédiate de la Palestine.

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Dans un communiqué, l'Université Paris en appelle à la retenue, et précise qu'elle ne tolérera aucun acte discriminatoire à caractère antisémite.