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Dix ans après le 13-Novembre, comment l'État islamique renaît en Afrique

William Molinié (service reportage) - Mis à jour le . 1 min
Des membres de l'Etat islamique défilent en Syrie (illustration)
Des membres de l'Etat islamique défilent en Syrie (illustration) © Reuters

Défait par la coalition internationale, l'Etat islamique n'est pas mort pour autant. L'organisation terroriste s'est transformée, faisant de l'Afrique son nouveau terrain de jeu préférentiel. Une bascule semble également avoir eu lieu dans son mode de fonctionnement.

Il y a dix ans, l’État islamique frappait au cœur de la France, en envoyant des commandos depuis la zone irako-syrienne. Défait par la coalition internationale, Daech a depuis perdu son califat, même si sur place, quelques poches subsistent. Le groupe terroriste s’est surtout déplacé, son terrain de jeu favori devenant aujourd'hui l’Afrique.

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Épicentre du djihadisme mondial, c'est là que Daech fait le plus de morts avec une logique de sanctuarisation au Mali, au Burkina Faso ou au Niger. Cette bascule s’observe aussi dans le commandement de l’organisation terroriste, qui laisse plus de places aux cadres africains. Elle dispose de plus de 10.000 combattants sur l’ensemble du continent.

L'agenda local privilégié

Depuis le Sahel à la Somalie, en passant par l’Afrique de l’Ouest, le Mozambique ou l’Afrique centrale : dès que Daech s’implante quelque part, l’organisation privilégie l’agenda local. Et fait nouveau, elle a recours aux enlèvements, un mode opératoire jusque-là surtout utilisé par les groupes concurrents comme Al-Qaïda.

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Le nombre de Français ayant rejoint les rangs de Daech en Afrique est résiduel. En revanche, certaines zones de combat comme l’Afrique de l’Est sont très attractives, notamment pour les jeunes maghrébins.

Des nœuds logistiques se créent, surveillés de très près par le renseignement, car même si Daech privilégie pour l’instant l’agenda local, il existe un risque : celui de la création de cellules projetées pour frapper au cœur de la France.