La lutte contre le narcotrafic doit s'inspirer de celle «contre le terrorisme», dit Sébastien Lecornu
Le gouvernement a été vivement interpellé ce mardi sur la lutte contre le narcotrafic à l'Assemblée nationale. Une réunion au sommet a eu lieu plus tôt dans la journée à l'Élysée, intervenant après l'assassinat du frère d'Amine Kessaci, figure locale de la lutte contre le narcotrafic, à Marseille jeudi 13 novembre.
Après l’assassinat de Mehdi Kessaci jeudi dernier à Marseille, le frère d’Amine Kessaci, figure locale de la lutte contre le narcotrafic, une réunion a eu lieu ce mardi matin à l’Élysée, en présence de tous les acteurs de la lutte contre le crime organisé en lien avec le trafic de drogue. Le gouvernement a été vivement interpellé sur le sujet à l’Assemblée nationale.
"C'est un combat qui ne fait que commencer"
Franck Allisio, député RN des Bouches-du-Rhône, réclame l’état d’urgence pour Marseille et alerte l’Assemblée. "Je prends à témoin notre hémicycle. Si Marseille tombe, la France tombera. Et Marseille est en train de tomber", estime-t-il. À gauche aussi, les Verts demandent la protection pour les militants engagés dans la lutte contre le narcotrafic.
Un combat que Sébastien Lecornu promet de mener aussi longtemps que nécessaire. "C'est un combat qui ne fait que commencer, malheureusement. Et donc, ce qui a été fait avec succès dans le passé sur la lutte contre le terrorisme doit aussi nous inspirer dans la lutte contre le narcotrafic", explique le Premier ministre.
De son côté, Laurent Nuñez décrit l’assassinat de Mehdi Kessaci comme un "crime d’intimidation" et évoque "un point de bascule", provoqué selon lui par l’action de l’État contre les trafiquants. "Actuellement, il y a 2.000 personnes qui sont mises en examen pour trafic de stupéfiants à Marseille, donc forcément il y a une riposte. Cette riposte, c'est d'essayer d'intimider, ce qui n'excuse rien. On continuera à mener cette action extrêmement déterminée", assure le locataire de la Place Beauvau.
Laurent Nuñez se rendra à Marseille mercredi aux côtés de Gérald Darmanin. Emmanuel Macron fera le déplacement d’ici la mi-décembre.