robot Marius covid-19 coronavirus Marseille 1:06
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Nathalie Chevance, édité par Pauline Rouquette
Un prototype unique en France est utilisé par le bataillon de marins-pompiers de Marseille pour désinfecter le porte-avions Charles-de-Gaulle. Conçu pour éviter tout risque d'infection au personnel de nettoyage, le robot Marius est capable de désinfecter 20.000 mètres carrés en trois heures, et pourra même être recyclé à l'issue de la crise, notamment pour lutter contre les feux de forêt.
REPORTAGE

Pourquoi ne pas utiliser un robot pour effectuer la désinfection de certains locaux contaminés par le coronavirus ? À Marseille, c’est déjà une réalité. Marius, un prototype unique en France, est actuellement utilisé par le bataillon des marins-pompiers. Ce robot permet de tout nettoyer, évitant ainsi les risques d’infection du personnel de nettoyage. Casernes, bâtiments militaires... Pour le moment, l’engin est utilisé sur des sites stratégiques, mais le concept pourrait donner des idées à certaines grandes entreprises.

20.000 mètres carrés en trois heures

Le robot, monté sur des chenilles téléguidées, pèse 500 kg, grimpe facilement les escaliers et arrive à se glisser dans les couloirs. Tout seul, Marius est capable de traiter une surface de 20.000 mètres carré en trois heures, grâce à ses 12 pulvérisateurs reliés à la cuve de 50 kilos remplis de désinfectant qu'il porte sur son dos.

La fonction de Marius est d'agir massivement sur des sites contaminés, comme le porte-avions Charles-de-Gaulle. "L'objectif n'est pas de se substituer aux sociétés de nettoyage", affirme le capitaine de corvette Hubert, du bataillon des marins-pompiers. "On est opérationnels sans délai et sur demande d'une autorité municipale ou le préfet, on va pouvoir engager le robot qui va pouvoir se déplacer rapidement sur les lieux de l'intervention en cas de contamination au Covid-19", poursuit-il.

Robot désinfectant, mais aussi anti-incendie

Lorsqu'une personne contaminée touche une surface, le virus peut rester présent pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours. "Marius va donc rentrer dans un panel d'options mis à disposition des marins-pompiers pour traiter les surfaces", poursuit le capitaine Hubert, qui précise que Marius sera rejoint en septembre par un petit frère, César. Tous deux fabriqués en France, les robots pourront être recyclés après la crise sanitaire pour remplir d'autres missions. Par exemple, pour lutter contre les feux de forêt, la cuve de désinfectant pouvant être remplacée par une lance anti-incendie.