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Simon Ruben, édité par Rémi Duchemin , modifié à
La situation épidémique en Grande-Bretagne, avec notamment la prédominance d’un variant du coronavirus plus contagieux, menace la bonne tenue du Tournoi des Six-Nations, qui doit débuter le 6 février. Le gouvernement doit décider sous peu s’il laisse le XV de France y participer.

Ce n'est sans doute pas une priorité du gouvernement au vu de la période actuelle, mais il va falloir trancher ! L'épineux cas du Tournoi des Six-Nations sera abordé en conseil de défense, mercredi matin, à moins de deux semaines du début de la compétition. Avec une question toute simple : doit-on autoriser le XV de France à jouer le Tournoi, alors que le variant anglais du coronavirus continue de faire des ravages en Grande-Bretagne ?

Après un premier match en Italie le 6 février, la France doit aller en Irlande mi-février. Elle est censée se déplacer en Angleterre mi-mars et recevoir le pays de Galles un peu plus tard. Tout cela ne rassure guère au ministère des Sports, car dans ces nations, le variant anglais circule beaucoup.

Des conséquences économiques et sportives

Et la crainte, c'est que le XV de France devienne une sorte de passerelle, de cheval de Troie, qui permettrait au variant anglais de se développer encore plus vite en France. Mais évidemment, interdire de déplacement les Bleus ou bien refuser d'accueillir leurs adversaires aurait de terribles conséquences pour le rugby, d'abord économique. La Fédération française de rugby se priverait ainsi des 17 millions d'euros de primes de participation au Tournoi.

Une interdiction aurait aussi des conséquences pour le sport en général. A partir du moment où on interdit aux Bleus d'aller jouer en Italie ou en Angleterre, il est difficile d'autoriser, par exemple, un club de foot comme le PSG d'aller jouer la Coupe d'Europe à Barcelone, comme c'est prévu mi-février. Alors la tendance, c'est quand même de laisser les Bleus débuter le Tournoi en Italie et d'aviser ensuite en fonction de l'état de l'épidémie.