«Pas de raison d'écarter» un investisseur étranger : Oudéa-Castéra n'exclut pas le Qatar du rachat du Stade de France

 Depuis 1995, c'est un consortium constitué des deux géants du BTP français Vinci et Bouygues qui détient de la Stade de France
Depuis 1995, c'est un consortium constitué des deux géants du BTP français Vinci et Bouygues qui détient de la Stade de France © AFP
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avec AFP , modifié à
La ministre des Sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra, est ouverte à l'idée qu'un investisseur étranger s'intéresse au Stade de France, qui cherche un nouveau propriétaire ou concessionnaire pour 2025. Elle ne ferme ainsi pas la porte aux investisseurs qataris qui avaient montré leur intérêt pour un potentiel rachat.

La ministre des Sports et des Jeux olympiques, Amélie Oudéa-Castéra, a affirmé mardi au Sénat qu'il n'y avait "pas de raison d'écarter a priori" un investisseur étranger pour le Stade de France qui cherche soit un nouveau propriétaire ou un nouveau concessionnaire à compter de l'été 2025. L'État a en effet lancé la semaine dernière deux procédures en parallèle : soit une vente, soit une concession car l'actuelle concession se termine en juillet 2025.

Le PSG, club détenu par des actionnaires qataris (QSI), a affirmé qu'il allait candidater au rachat. Interrogé par le sénateur centriste Laurent Lafon sur le fait de savoir si l'Etat français, propriétaire du stade, pourrait vendre cet "emblème sportif" à "une structure appartenant à un Etat étranger", Amélie Oudéa-Castéra ne l'a pas exclu.

"Le meilleur projet"

S'il "devait y en avoir un qui réponde aux conditions protectrices, qui dans le cadre d'une cession seraient de toute façon fixées par la loi, ou si cet investisseur étranger devait participer à un groupement d'opérateurs, il n'y a pas de raison de l'écarter à priori et par principe", a-t-elle déclaré lors de la séance de questions au gouvernement au Sénat. Elle a redit que l'Etat cherchait "le meilleur projet de long terme" en gardant "la vocation sportive du stade" et en "préservant les intérêts économiques et financiers de l'Etat".

Interrogée aussi sur le rôle des Fédérations de football et de rugby, elle a répondu que celles-ci étaient "libres de candidater, libres de s'associer à un candidat, libres de négocier les conditions d'utilisation du stade". "Ce qui est important, c'est qu'elles puissent échanger avec l'ensemble des candidats dans le respect de l'équité et du droit de la concurrence", a-t-elle ajouté.

647 millions d'euros

L'État a publié le 7 mars les deux appels d'offres avec date de remise des "plis" le 27 avril à 12h00, selon les documents consultés par l'AFP, et comprend parmi les conditions la nécessité de "réaliser un socle minimum de travaux" notamment "billetterie et contrôle d'accès aux portes, portillons d'accès, grilles d'enceinte, informations du public au niveau des portes, redondance informatique, stockage vidéo surveillance".

Les offres remises, tant pour la cession que pour une concession, seront étudiées en 2024, pour une attribution probable en 2025. Depuis 1995, c'est un consortium constitué des deux géants du BTP français Vinci et Bouygues (respectivement 2/3 et 1/3) qui exploite le stade créé pour la Coupe du monde de football 1998. Le prix du Stade de France est estimé à "647 millions d'euros" (valeurs brutes) selon le compte de l'Etat 2021.